L'organisme néerlandais chargé de la protection des données personnelles a récemment décrété que l'utilisation des wearables serait interdite pour surveiller du personnel, même avec son accord explicite. Un exemple qui pourrait être suivi par d'autres pays européens.
Une initiative néerlandaise contre les wearables
On le sait : jusqu'à présent, la plupart des objets connectés se situent dans un flou juridique qui pose beaucoup de questions quant à ce dont ils sont autorisés ou interdits. Il y a quelques jours, l'autorité néerlandaise pour la gestion des données personnelles (Autoriteit Persoonsgegevens pour les puristes) a tranché l'une de ces questions (que l'on se posait il y a quelques temps), décrétant que les wearables ne pourraient être utilisés pour la surveillance de personnel. Que celui-ci ait donné son accord ou qu'il en soit inconscient, cela ne change rien à l'interdiction.
Pour remettre les choses dans leur contexte, cette décision a été prise à l'encontre de deux compagnies dont nous ignorons les noms. Les deux utilisaient des objets connectés afin de suivre les mouvements de leurs employés, et l'une d'entre elles gardait même à l'œil leur sommeil. Des données jugées sensibles par l'organisme néerlandais en charge de la protection des données personnelles, qui estime que celles-ci doivent faire l'objet d'un « encadrement légal strict ».
A savoir que l'interdiction est totale, même si l'employeur passe par un tiers afin de gérer les données récoltées.
Si cette nouvelle ne nous concerne certes pas directement, il s'agit d'une décision qui pourrait bien inspirer le reste des pays européens (surtout lorsqu'on sait à quel point les wearables ont le vent en poupe). Sachant que la loi néerlandaise est tirée du cadre de protection des données personnelles de l'Union Européenne, d'autres pays membres pourraient bientôt se prononcer en faveur de l'interdiction et juger ce type de suivi trop intrusif.
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