Le MWC 2016 était l'occasion de mettre à l'épreuve la 5G. Cette technologie a fait l'objet de multiples démonstrations, mais nous sommes encore loin d'une arrivée sur le marché.
La 5G est l'une des innovations les plus attendues, autant par les concepteurs que par les utilisateurs. Qu'ils soient des clients classiques ou des professionnels de l'IoT.
Des démonstrations impressionnantes au MWC 2016
Ce réseau alimentera aussi bien les téléphones portables que les appareils reposant sur le principe de l'Internet des objets. Durant le Mobile World Congress de Barcelone (MWC), les opérateurs télécoms et les constructeurs s'en sont donné à cœur joie pour montrer la puissance-future-de la 5G.
Le principal avantage de ce réseau selon les responsables du stand de Nokia, déployer rapidement un réseau capable de fournir une connexion à latence très basse.
Sur le stand de l'équipementier Finlandais, les démonstrations sont impressionnantes : le ping, la latence , lors d'envois de paquets est de 4 ms contre 172 ms pour un LTE plus classique. La puissance de la 5G s'exprime par un débit pendant des tests en direct de 20 GBPS. En comparaison, la 4G atteint jusqu'à 1 GBPS en test.
Pour l'instant, il ne s'agit que de tests à courte portée, sur des serveurs privés. Chez SK Telecom, les performances sont du même acabit. C'est tout à fait normal quand on sait qu'il travaille étroitement avec Nokia.
« Nous allons faire des tests en 2017 et 2018 pour les jeux olympiques » indique une porte-parole du groupe. »Le potentiel est énorme, c'est pourquoi les acteurs sont nombreux. C'est une course, mais la technologie n'arrivera à terme que si les autres compagnies participent« .
Des enjeux technologiques
Une course plutôt bien partie vu le nombre d'enseigne portant le sigle 5G : Vodafone, KT Telecom, T-Mobile, Orange, mais aussi Huawei ou encore Hitachi et Ericsson en font partie.
Pour certains, les opérateurs, il s'agit d'être les premiers pour passer les bons contrats au bon moment et également acheter la bonne technologie, pour les autres, il s'agit de proposer des services et des applications complémentaires pour séduire les acteurs de l'IoT.
Ici on parle de possibilités, des usages réellement possibles. Par exemple, Nokia met en avant le fait de pouvoir connecter des véhicules, des stades, et des infrastructures industriels. SK Telecom montre l'avantage de la puissance de la 5G pour diffuser des vidéos en 8K.
Derrière, la plateforme pourra gérer des services d'une grande complexité à partir d'une interface facile d'utilisation.
Pour arriver à ce niveau de compétence, les équipementiers mettent en avant le « Network Slicing », le découpage réseau. Cela permet de créer des zones dédiées pour des tâches précises. Ainsi, il est possible de configurer la consommation, les longueurs d'onde, etc.
De cette façon, la gestion est améliorée grâce à une division en trois Cloud pour l'IoT industriel, la diffusion vidéo multicanal (par exemple pour un événement sportif) et forcément le mobile. Ces initiatives rentrent dans une logique d'interopérabilité.
De nombreuses compagnies proposaient lors du salon des solutions de prototypage et de test, Intel, Ericsson et Nokia en tête. Les équipementiers apportent des outils pour développer rapidement la 5G, par exemple pour connecter la voiture via des technologies télématiques.
Toutes ces idées sont intéressantes, mais il manque toujours les bandes de fréquences correspondantes. Personne, ne sait quelles seront les décisions des autorités compétentes, comme l'ARCEP.
Pour éviter la guerre des opérateurs, les équipementiers visent les fréquences sans licence. Intel et Nokia préparent des stations capables de gérer la Licence Assisted Access (LAA) en ce sens.
Tout le monde va donc devoir attendre la 5G encore au moins 5 ans. Une attente longue qui ouvre un boulevard pour les réseaux IoT déjà opérationnel, LoRa et SigFox en tête.
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