ESPHI, c'est l'histoire de deux amoureux de sport qui ont décidé de mettre au point une technologie UPulse, destinée habituellement aux sportifs de haut niveau, au service du grand public.
L'aventure de la startup a réellement commencé en 2011 quand deux sportifs de haut niveau (cycliste et judoka) décident de réaliser des diagnostics très poussés auprès des sportifs de haut niveau. Puis, avec l'arrivée des nouvelles technologies et des objets connectés, vient une toute nouvelle approche pour rendre cette technologie à la portée de monsieur et madame tout le monde, UPulse.
[author title= »Patrice Bendahan – Directeur général de ESPHI » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/12/Patrice-Bendahan.jpg »]Patrice Bendahan est actuellement le directeur général de la société ESPHI. Ex-compétiteur judo au niveau national, titulaire d'un doctorat en Biomécanique et Physiologie de l'homme en mouvement de Paris Sud Orsay et d'un diplôme d'ingénieur de Polytech Marseille, Patrice Bendahan est en charge des relations investisseurs, du business développement et du management produit.[/author]
[author title= »Xavier Nési – Co-fondateur de ESPHI » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/12/Xavier-Nesi.jpg »]Xavier Nési est co-fondateur de la société ESPHI. Ex-cycliste élite, il est titulaire d'un doctorat en physiologie de la performance de l'université de Lille II. Xavier est en charge de la direction technique des développements de la solution.[/author]
ESPHI, l'idée que pour réussir il faut être motivé avant tout
La startup, située à La Ciotat, compte donc deux fondateurs historiques et huit employés. L'idée de permettre à tout un chacun de disposer d'un suivi professionnel, sans pour autant être un athlète de haut niveau, commence à percer dans les milieux sportifs et médicaux. Et les deux fondateurs ont dû eux aussi faire preuve de motivation pour se lancer, mais en tant qu'anciens sportifs, autant dire qu'ils n'en manquaient pas.
Car la société a été fondée par une levée de fonds auprès de 2C invente, un fond d'investissement à visée régionale et qui soutient les entreprises innovantes, mais aussi auprès du réseau Sophia Business Angel.
Il a donc fallu convaincre que cette technologie avait un but essentiel, celui de la motivation intrinsèque que Patrice Bendahan qualifie aussi d'éducation pseudo thérapeutique puisqu'il s'agit de redonner envie à une personne de faire du sport, d'être en bonne santé, de manière suivie.
Le nom lui-même de la technologie en dit long sur les avantages qu'elle procure puisque « Pulse » amène un aspect dynamique sans pour autant retomber dans le domaine du médical et « U », il est inutile de préciser pourquoi cela interpelle directement la personne.
Aujourd'hui, la startup a réussi à se frayer un chemin non seulement parmi les salles de fitness, mais également les réseaux de professionnels de la santé et du sport. En effet, cette technologie peut aussi bien être utilisée dans le traitement de l'obésité, dans les thalassos et les salles de fitness puisque, une fois encore, il s'agit d'une évaluation et d'un suivi personnalisé.
« Nous avons rapidement introduit UPulse sur le marché et presque 10% du marché correspond aux salles de fitness françaises. », explique Patrice Bendahan.
Une seconde idée émerge alors de ce produit, celle de la mutualisation des données, car un médecin ne peut accompagner un sportif tout comme un professionnel du sport ne peut tout savoir du dossier médical de son poulain.
UPulse : plus qu'un objet connecté, un outil de suivi
La différence de la technologie UPulse repose sur sa méthode de fonctionnement. La startup dispose de plusieurs technologies de coach à son actif, dont les montres UPulse Imaze et le capteur Upulse Sensing. Il ne s'agit pas d'utiliser un traqueur d'activité quelconque, mais d'élaborer avant tout un programme de suivi de la personne. Ainsi, en se basant sur des algorithmes qu'ils ont développés, ils sont capables d'établir un diagnostic complet.
UPulse Sensing permet ce que l'on appelle le Bodyscoring, une technologie brevetée qui va permettre, grâce à des capteurs placés sur sa sangle thoracique ou bien l'appareil de Fitness, de suivre un protocole de tests établi avec son coach et en fonction de chaque objectif personnel, comme la perte de poids ou l'ambition de courir le marathon.
Pour cela, il est essentiel de se baser sur cinq indices : Cardio, musculaire, stress, équilibre et tonicité. En bref, il s'agit de faire un check-up précis, une chose que l'on oublie bien souvent vérifier avant de pratiquer un sport et qui est pourtant plus qu'utile dans bien des circonstances.
Les cinq paramètres sont ensuite cartographiés grâce à des barèmes très précis basés sur des normes réelles de santé qui permet de donner un âge à leur condition physique actuelle. Car même si on a 30 ans et qu'on ne pratique aucun sport, il est fort probable de voir s'afficher un âge bien plus avancé que celui inscrit sur sa carte d'identité. On peut alors préconiser un programme de sport adapté en donnant comme consigne, par exemple, de courir à une vitesse bien précise pendant un temps défini.
Et les avantages reposent aussi sur une autre caractéristique, l'élaboration d'une communauté. Sur la vidéo, il est question de faire suivre sa progression à ses proches via les réseaux sociaux et à son coach et donc de recevoir des encouragements à chaque nouvel effort. C'est un bon moyen de garder contact avec la personne qui nous suit et de continuer à vouloir progresser.
Et cela est permis par l'application qui peut s'emporter à la maison, contrairement à l'objet connecté. Car même si le diagnostic se fait en présence d'un professionnel et le suivi dans la salle de sport, il est essentiel de continuer à communiquer et de mesurer sa progression quotidienne au travers d'une application, surtout si l'on souhaite faire du sport en dehors de la salle de fitness. Des cours sont d'ailleurs disponibles sur l'application pour réaliser des cours virtuels.
Vous l'aurez donc compris, il s'agit d'effectuer un meilleur suivi de chaque personne pour les motiver et les encourager à persévérer, chose que peu de traqueurs actuels font et qui explique pourquoi les gens s'en désintéressent souvent rapidement après l'achat. Cette technologie Upulse se retrouve dans plusieurs salles de sport aujourd'hui.
Une belle aventure qui n'est pas prête de s'arrêter
L'avenir pour ESPHI n'est pas de continuer à développer des capteurs seulement en France, mais de conquérir un plus large marché. Pour cela, ils ont structuré une nouvelle levée de fonds pour l'international et le marché américain avec qui ils ont déjà noué un partenariat avec Fit3D et Scanner 3D, des équipementiers. Une levée de fonds qui devrait se terminer à la fin du premier trimestre 2016.
La petite nouveauté de cette année était d'ailleurs le Scan Fit 3D, une machine permettant de faire une évaluation complète de la condition physique d'une personne avec la possibilité de connaitre ses 20 mensurations de base en seulement une minute.
Le prochain rêve est donc bien d'internationaliser le concept dans des pays qui manquent eux aussi d'outils de suivi.
Nous ne pouvons pas parler de succès, mais si on l'atteint cela aura été dû à beaucoup d'abnégation.
L'obstacle majeur a été l'accès au marché du fait du faible réseau que nous avions sur le segment de marché visé.
Valider le plus rapidement l'appétence de la population cible pour le produit développé par le biais . Être capitalisé.
L'étape clé est l'atteinte du point mort
Avoir assez de capital personnel pour lancer un produit en bêta test avec des retours positifs, ce qui permet d'aller chercher de plus gros investissements.
- Partager l'article :