La vidéosurveillance connectée est un secteur en pleine croissance. Smart Me Up est une startup en pointe dans le domaine grâce à sa solution de reconnaissances faciale en temps réel.
La startup Smart Me Up a été fondée en 2012 à Meylan près de Grenoble. Elle développe des technologies de machine learning spécialisées dans l'analyse de flux image ou vidéo en temps réel. Son créateur Loïc Lecerf a réussi à vendre sa technologie innovante auprès de Netatmo, le fabricant domotique. La Welcome dispose d'un algorithme de reconnaissance faciale.
[author title= »Loïc Lecerf – CEO de Smart Me Up » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2016/01/loic-lecerf-smart-me-up.jpg »]Loïc Lecerf est diplômé d'un doctorat en Intelligence Artificielle. Il a beaucoup appris en travaillant au sein du Centre européen de Recherche de Xerox. Il y a d'ailleurs déposé six brevets de 2006 à 2009. Prolifique créateur d'entreprise, il est le fondateur du site SavoirToutFaire, une plateforme de partage de savoir. Il a ensuite créé BicNox, une startup spécialisée dans le machine learning dédié aux services web, puis Artificial Design dont le but était de faire faire des croquis à une intelligence artificielle. Enfin en 2012, il a monté Smart Me Up, sa société actuelle, consacrée à l'IA et au machine learning pour la vidéo. Dans sa tâche, il est épaulé par un ingénieur diplômé d'un MBA d'HEC, un polytechnicien spécialisé dans les données et deux docteurs futur experts en traitement d'image. [/author]
Smart Me Up, reconnaître et analyser les images
Smart Me Up est née d'une passion. Son créateur Loïc Lecerf et ses collègues sont en effets passionnés par l'intelligence artificielle. Ils se sont rendu compte du potentiel de l'alliance entre ce principe et ses technologies pour rendre la caméra intelligente.
Loïc Lecerf a donc spécialisé sa startup dans l'analyse de flux image ou vidéo en temps réel. Le but ? Apporter des capacités mimétiques à celles de l'humain dans la reconnaissance. Ainsi les capteurs vidéos intégrés peuvent acquérir, apprendre à reconnaître des choses, autant les visages que les objets.
L'innovation paraît impressionnante, cette technologie a de nombreuses opportunités. L'application principale pourrait être la vidéosurveillance. Dans un lieu public ou dans un magasin ce type de service aiderait les professionnels de la sécurité à distinguer les personnes recherchées, les objets dangereux, etc. En ce sens, Loïc Lecerf déclare :
« Si notre technologie a particulièrement fait ses preuves dans la détection et l'analyse des visages, elle est aussi performante pour détecter les objets. Smart Me Up veut rendre les objets et services intelligents en leur donnant la vue. »
Pourtant, ce n'est pas la direction prise par la startup qui a justement prouvé l'efficacité de sa technologie en l'intégrant dans la caméra de Netatmo nommé Welcome. Cet objet connecté s'adresse au grand public pour surveiller l'intérieur de la maison. L'appareil détecte les mouvements et reconnait les visages. Si quelque chose se passe en votre absence, vous recevez une notification dédiée. S'il faut parfois attendre un peu, l'objectif principal est rempli.
Le machine learning au service de l'humain
https://www.youtube.com/watch?v=Xt_KTAOiRM8
La technologie de Smart Me Up est basée sur une série d'algorithmes qui apprend à la machine à apprendre. Cela s'appelle le machine learning, c'est-à-dire que la caméra enrichit ses possibilités en permanence, comme les drones de M-Cador.
Ainsi dans sa vidéo de présentation, la startup met en avant les nombreux paramètres disponibles. A partir d'un simple capteur vidéo, son innovation reconnaît non seulement une personne mais peut aussi identifier son âge, son sexe, son humeur. Dans une foule, le service peut compter le nombre de personnes. Les algorithmes prennent également en compte les angles de caméras, afin d'optimiser la reconnaissance.
Cette innovation pose évidemment des questions d'éthiques. Jusqu'à où peut-on aller avec le service de Smart Me Up ? A qui peut-on ou ne peut-on pas confier cette technologie ? C'est le genre de débat qu'il y avait eu avec Kinect la caméra branchée à la console de jeu de Microsoft, la Xbox One. Un brevet était par exemple prévu pour reconnaître le nombre de personnes en face de Kinect afin de limiter les droits d'accès à un film, par exemple.
Là, le problème s'étend à la sphère publique, surtout au vu du climat en France, encore en état d'urgence à l'heure où nous écrivons cet article. Dans ce cas, ces outils de reconnaissance paraissent avantageux pour les services de sécurité. Pourtant Smart Me Up n'en fait pas sa priorité.
« Il est évident que la détection d'objets suspects ou d'un visage à reconnaître parmi d'autres peut s'avérer utiles suite aux différents événements survenus en France. Certaines entreprises et services ont pris contact avec nous mais nous sommes extrêmement prudents quant au marché concernant la sécurité. Pour Smart Me Up, la machine doit avant tout servir l'humain. »
On sent bien la réticence de Loïc Lecerf à l'égard du secteur de la sécurité. Il indique tout de même qu'une expérimentation de ses recherches « est en cours auprès de la SNCF ». Des questions de morales se posent forcément pour lui et ses collègues. Mais Smart Me Up compte bien s'imposer sur le marché de la caméra intégrée dans d'autres domaines.
Une ambition à l'international
Ainsi, l'entreprise s'oriente plutôt vers les secteurs du smart home, l'électronique grand public et l'automobile. La première expérience réussie avec Netatmo détermine sûrement la décision de la startup a élargir ses clients potentiels. Photomaton teste la technologie pour ses cabines afin de faire des images réglementaires aux normes des papiers d'identité.
La solution d'algorithmes peut s'intégrer dans des appareils de petites tailles, embarquées. Une voiture équipée pourrait par exemple détecter les obstacles, les piétons et les objets traînant sur la route.
L'audace, l'envie d'entreprendre.
Démontrer l'efficacité de nos technologies. En B2B les premiers clients sont difficiles à convaincre.
Se concentrer sur les vrais besoins clients. En choisissant Des ‘must have' plutôt que des ‘nice to have'.
On a prouvé l'attraction du marché avec des gros acteurs français. Nous devons faire la même chose à grande échelle, à l'international.
- Partager l'article :