La société toulousaine Sigfox vient d'annoncer, hier, le lancement de la Fondation Sigfox. Elle lance le début d'une opération d'installation du réseau de communication à bas débit au service de causes humanitaires. Première étape : connecter une base scientifique en Antarctique.
La Fondation Sigfox
La société toulousaine Sigfox, à l'origine du réseau de communication à bas débit du même nom, a annoncé hier le lancement de sa propre fondation connectée. La Sigfox Foundation a été présentée par les deux cofondateurs de la société, Christophe Fourtet et Ludovic Le Moan (que nous avions rencontré au Digiworld) et devrait être dirigée par Marion Moreau.
Le but de la Fondation est clairement tourné vers les causes « qui donnent du sens à la vie », dit Ludovic Le Moan. Entendez : les causes humanitaires. Et la Fondation a déjà beaucoup de projets en tête, partant de la mesure de la météo à celui de l'eau, en passant par les animaux et végétaux. C'est qu'au niveau des communications, les technologies d'observation globale sont relativement onéreuses. Une chance pour Sigfox qui, justement, s'est donné pour mission de réduire drastiquement les coûts de communication via son réseau bas débit. Il pourrait donc s'agir d'une bonne opportunité pour la société toulousaine de se faire un nom au-delà de la sphère IoT et peut-être se démarquer de ses concurrents, l'Alliance LoRa en tête, récemment choisie par Orange pour le développement de son réseau.
Connecter l'Antarctique
Pour inaugurer la toute nouvelle Fondation Sigfox, l'opérateur de réseau spécialisé dans les objets connectés à choisi… l'Antarctique. Pour être plus précis, c'est la station scientifique belge Princesse Elisabeth qui devrait bientôt profiter du réseau IoT. Grâce à la consommation réduite de Sigfox, et surtout sa longue portée, il sera possible d'améliorer la sécurité des scientifiques travaillant sur le terrain, dans des conditions parfois extrêmes avec des tempêtes de neige et des températures pouvant chuter jusqu'à -80° C. Les capteurs proposés par Sigfox devraient donc aider à localiser les scientifiques sans subir les contraintes de temps des GPS classiques (qui tournent autour de 48h).
Des tests sont actuellement en cours pour ce projet. Nous devrions recevoir les résultats au courant du mois de mars. S'ils sont concluants, tout laisse à croire que Sigfox poursuive sur sa lancée et s'attaque à d'autres grandes causes. La lutte contre les incendies de forêt ou la disparition des rhinocéros sont des sujets déjà envisagés.
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