Après Sephora en novembre dernier, c'est au tour de Décathlon de connecter ses points de vente. Ce samedi 23 janvier 2016, à Englos, s'est ouverte la première boutique Décathlon d'un genre nouveau. Un magasin qui combine point de vente physique et en ligne, dans lequel on entre le smartphone à la main et on sort les mains vides.
Entre boutique et e-commerce
L'Internet des Objets a manifestement beaucoup à offrir au monde du commerce. D'abord c'est Sephora, en novembre 2015, qui avait inauguré sa nouvelle enseigne Flash. Rappelons que la particularité de Sephora Flash, c'était le robot Nao, planté à l'entrée, qui accueillait les visiteurs et les guidait dans le magasin. D'une certaine manière, le Dandy Lab de Londres était, lui aussi, un magasin connecté. A croire qu'il s'agit d'une mode.
Aujourd'hui, c'est Décathlon qui s'y met. Point question de robot ici, mais bien d'un tout nouveau type de commerce, à mi-chemin entre une boutique traditionnelle et une plateforme de vente en ligne. C'est à Englos, dans le Nord, que la marque de sport a décidé d'ouvrir ce point de vente d'un genre nouveau. Celui-ci a ouvert samedi dernier et ne devrait normalement pas être le dernier de la chaîne.
Décathlon 2.0 : comment ça marche ?
La boutique connectée proposée par Décathlon diffère drastiquement des modèles que l'on en connait. La principale raison : ses rayons sont remplis, mais ses stocks sont vides. De fait, il sera impossible d'acheter physiquement ses produits sur place. Étrange, pour un magasin, mais pas si illogique que ça.
Selon La Voix du Nord, alors que les vendeurs des boutiques traditionnelles passent environ 30% de leur temps en compagnie des clients, ce chiffre avoisinera plutôt les 95% dans ce nouveau point de vente. C'est que le concept est particulièrement innovant, et que les clients risquent d'être déroutés par ce fonctionnement
Première étape : télécharger l'application dédiée. Si le client ne le peut (ou ne veut) pas, il se verra prêter un smartphone équipé le temps de faire ses courses. Ainsi, l'utilisateur aura dans le creux de sa main l'ensemble du catalogue du magasin. Cela représente un total de 22.500 articles en tout, tous présentés en rayons afin de pouvoir être couchés, testés et comparés. C'est bien là toute l'utilité de ces rayons physiques : permettre un minimum de mise en situation afin de pouvoir valider la décision et l'ordre d'achat en ligne, via l'application en question.
Ainsi, lorsque le client sort du magasin, il le fait les mains vides. Les produits de son choix seront commandés et livrés dans les 24h, sans frais d'expédition supplémentaires, afin qu'il puisse les récupérer à l'heure de son choix. Le retrait pourra au choix se faire au magasin, en point relais ou directement à l'adresse du client. A savoir que l'espace de retrait du magasin aura l'avantage d'être doté de cabines d'essayage et facilitera le renvoi ou l'échange de produit si celui-ci ne convient pas.
L'avantage de ce nouveau concept ? Outre la mise en situation offerte par la manipulation physique des objets, ce type de fonctionnement permet à Décathlon de vendre ses produits 10% moins cher que dans ses autres magasins ou sur Internet. Par conséquent, il n'est pas improbable que d'autres enseignes suivent cet exemple.
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Ouf un peu frustrant à mon avis… Surtout pour les achats impulsifs. Il semble super génial pour les gestionnaires de stock, mais on dirait que ce truc n’a pas de tout été pensé point de vu utilisateur.