Il va sans dire que les élites ont souvent beaucoup de mal à se projeter dans la pauvreté des pays qu'ils ont en charge. Le désespoir, la solitude sociale qui règnent sont à milles lieues de nos politiques.
Delhi Lutyens, vers un Manhattan à Bollywood ?
C'est ce qu'il se passe à Delhi, sévèrement touchée par la misère et la pollution, qui se retrouve victime des plus modèles capitalistes et des volontés de “scarification” de leurs espaces urbains. Pourtant dépeinte comme un modèle de développement en Inde, où les plus pauvres sont soigneusement mis à l'écart, de sa ville “dans sa ville” : Delhi Lutyens, ville d'affaire et ville intelligente.
Un rôle troublant que celui de la fondation Michael Bloomberg, un partenaire expérimenté : la fondation estime que le système mis en place à Delhi, est tout à fait conforme à sa vision et à ses priorités. Rappelons que Bloomberg est à l'origine de la transformation de Manhattan en quartier “dortoir” pour les professionnels les plus huppés, en accord avec la mairie de New York, et éloigner les classes moyennes vers les banlieues. La fondation voudrait-elle transformer Delhi en un ersatz de Manhattan Bollywood ?
Delhi fait partie des 20 villes sélectionnées pour le programme indien Smart Cities. Sélectionnées sur des critères “rigoureux”, le gouvernement va fournir à présent une expertise pour évaluer l'amélioration des services urbains, en d'autres termes, dépenser de l'argent pour créer de nouvelles infrastructures qui excluent les miséreux et serviront aux plus heureux.
Une Smart City dévoreuse de ressources
L'annonce d'un nouveau quartier intelligent a Delhi survient alors que les agents municipaux sont en grève et où le reste de la ville croule sous les déchets. Le contraste entre l'endroit où le gouvernement s'est installé et où les des citoyens vivent n'aurait pas pu être plus frappant. Que le gouvernement indien investisse maintenant dans l'amélioration de son propre quartier, c'est une preuve accablante quant à son approche de l'urbanisation indienne.
La ville de Lutyens (qui doit son nom à un urbaniste britannique), construite pour refléter la grandeur et la magnificience coloniale, est un exemple de communauté à l'accès ultra restreint. Le gouvernement Indien possède plus de 80 % des terres de Delhi, y compris les bâtiments de Luytens. Dirigée par le CMDN, des bureaucrates et non des élus, il s'agit là d'un bel exemple d'anti-démocratie.
Par ailleurs, Delhi Lutyens est un véritable parasite : sa consommation d'eau est la plus élevée de toute l'Inde. Son approvisionnement quotidien en eau par habitant est de 462 litres, tandis que dans d'autres régions, moins de 30 litres par habitants sont consommés. Une inégalité honteuse, une abondance indigeste qui fait de Delhi Luytens une ville intelligente uniquement sur le papier. Dans la réalité, c'est une ville à fuir avec un système politique quasi féodal.
Outre une gestion de ressources peu scrupuleuse, la ville fermée de Delhi Lutyens ne gère pas ses propres déchets. Ils sont envoyés dans un site d'enfouissement de banlieue. Les terres de la ville “intelligente” sont trop précieuses pour les dirigeants et sont résevées pour être des espaces récréatifs (qui ne sont même pas des espaces verts). Delhi n'est pas ce qu'on appelle une ville intelligente mais plutôt une anti-smart city… C'est une ville “produit” dont le schéma n'est pas applicable à tout le pays.
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Bonjour,
Je ne commenterai pas le fond de l’article, seulement sa forme : il est très pénible à lire, truffé de fautes diverses et variées et d’erreurs syntaxiques. Peut-être qu’une relecture plus approfondie s’impose ? Je constate le même problème sur un certain nombre de vos articles, notamment celui sur le « décryptage » de l’Iphone en date du 24 février.
Bien à vous.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cet article. Parfois des fautes d’orthographes se cachent et les yeux sont trop fatigués pour les repérer, après plusieurs lectures. Je vous invite cordialement à me faire part des fautes que vous pourrez trouver à l’avenir, ainsi que ce que vous estimez être des erreurs syntaxiques.
Bien à vous.