Le Cloud Computing a eu son heure de gloire, place au Fog Computing ! Cette nouvelle technologie apparue il y a un peu plus de trois ans a une grande importance dans l'industrie et l'IoT.
Le Cloud Computing est maintenant intégré aux processus des sociétés. Avec l'Interface as a service et le Platform as a Service, comme le travail d'AWS auprès des startups et des villes, les compagnies peuvent gérer des machines, des objets, des ordinateurs à distance, même si un serveur se trouve à plusieurs milliers kilomètres de distance.
Malgré tout, nous amassons des quantités importantes de données dans lesquelles il faut trier le bon grain de l'ivraie. Les baies de stockage se remplissent très vite à mesure que nous accumulons des datas des ordinateurs, des smartphones et maintenant des objets connectés. Les plateformes Cloud octroient des possibilités intéressantes quant à une gestion rapide des flux. Les temps de réponse peuvent descendent à quelques secondes.
Mais certaines pratiques et activités réclament un temps de réaction quasi instantané pour garder le contrôle d'une usine, d'une plateforme pétrolière ou d'une aciérie par exemple. Les environnements dangereux demandent une attention de tous les moments où l'intégration des capteurs doit fournir une analyse prédictive, basée sur les événements passés, mais aussi en temps réel afin de maîtriser les risques. Dans des applications médicales, cette rapidité d'exécution est nécessaire afin de sauver des patients, recevoir les relevés cardiaques le plus précisément possibles, etc.
Cette plus grande maîtrise des capteurs donc des objets connectés peut venir du Fog Computing. L'ordinateur n'est plus dans un nuage, mais dans le brouillard. Exprimé de la sorte, ce n'est vraiment pas clair. Il s'agit en fait de rapprocher les serveurs de l'utilisateur final avec une densité supérieure de baies réparties de manière plus dense et de fournir une assistance visuelle via une application dédiée.
Des cas d'usages variés
Le véritable avantage du Fog Computing réside dans sa capacité à ne pas surcharger le réseau d'informations. C'est par la proximité celles-ci et l'association avec des ordinateurs puissants et un réseau de qualité qu'une entreprise obtient la vélocité souhaitée dans le traitement des données. Cette courte distance entre l'utilisateur et les informations offre également une plus grande sécurité, mais aussi étrangement une plus grande mobilité. Les infrastructures plus légères sont conçues pour suivre les délocalisations des usines.
Le Fog Computing convient à de nombreux cas d'usages. Cisco, célèbre équipementier détaillent quelques uns d'entre eux. Ainsi, l'industrie ferroviaire peut se faciliter la gestion et l'analyse du trafic, la sécurité et fournir aux passagers une connexion WiFi. Nous avons d'ores et déjà évoqué la fabrication en usine, l'équipementier évoque de plus une maintenance facilitée pour les entrepôts et les magasins. Cette optimisation réclame bien sûr des capteurs connectés, les infrastructures et une compréhension, une éducation des secteurs concernés.
Un consortium du Fog Computing qui a du pain sur la planche
En ce sens, les acteurs majeurs du Fog Computing, qui sont aussi des grands du Cloud Computing, se sont organisés en un consortium nommé Open Fog. Créé en partenariat avec Microsoft, ARM, Cisco, l'Université de Princeton, Intel et Dell, celui-ci a récemment accueilli des nouveaux membres : General Electric, Schneider Electric et IEEE. Evidemment, il s'agit d'une preuve que les producteurs d'énergie électrique ont compris l'intérêt de cette technologie.
Il faut dire que le consortium oeuvre dans cette direction avec ses différents groupes de travail. Le but, faire de l'évangélisation auprès des entreprises, mais aussi vendre des solutions. A ce petit jeu, c'est Microsoft qui s'en tire haut la main avec sa plateforme scalable Azure IoT. S'il y a besoin d'éduquer les grands groupes, pour autant Open Fog doit aussi continuer ses efforts et proposer des solutions applicables rapidement dans des scénarios industriels. Cela passe par l'investissement dans la création de SDK facile d'utilisation et donc l'embauche de développeurs compétents.
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