Comme dans tout secteur, celui de l'IoT se forme au gré des influenceurs qui l'animent. Nous avons donc décidé de mettre des noms sur des fonctions. Qui sont les responsables des avancées technologiques à la française ? Voici selon nous, ceux qui font la pluie et le beau temps sur le marché français.
Quand on parle des influenceurs et l'IoT, on évoque souvent les personnalités anglophones et les grandes entreprises internationales. En observant les délégations lors des salons comme le CES 2016 de Las Vegas, on s'aperçoit que la France a une place de choix dans la transformation numérique. Voici notre classement « made in objetconnecte.com » des influenceurs français qui agissent dans ce secteur.
Pour la version anglaise de l'article : https://www.objetconnecte.com/influencers-20-french-iot/
1. Ludovic le Moan (SigFox) – L'étoile montante (Réseaux)
Ludovic Le Moan est l'un des deux fondateurs de SigFox, LE réseau mondial des objets connectés et l'incarnation d'une réussite entrepreneuriale à la française. L'un des deux, mais la tête d'affiche, celui qui attire la lumière c'est bien lui.
Créé en 2009, la société marque une certaine vision d'un monde connecté, un grand tout dont le liant universel serait Sigfox.
On prête à la PME toulousaine un destin planétaire, à la Google. Pourquoi pas ? Le Moan a réussi à convaincre Anne Lauvergeon de présider aux destinées de Sigfox, idéal pour accélérer la création du « goodwill » et mettre à distance les marques concurrentes.
Sigfox connecte aujourd'hui tout et partout, y compris les quelques activités humaines en Antarctique.
À 51 ans, Ludovic Le Moan est l'étoile montante de l'entrepreneuriat français, un des influenceurs reconnu au-delà des frontières de l'hexagone. Assez étonnant lorsque l'on sait que, dans sa jeunesse, il était titulaire d'un CAP de tourneur-fraiseur et hors du système scolaire. Malgré cela, ses talents d'ingénieur lui permettent de créer la société Anyware Technologies qu'il revendra plus de 10 millions d'euros en 2008. Grâce à ces fonds, il lance Goodjet, Anywhere technologies puis SigFox en 2009 avec l'ingénieur Christophe Fourtet comme associé, le « Mozart de la radio ».
Nous le redisons, Ludovic Le Moan est l'étoile montante ou l'étoile du Nord de l'IoT, celle qui donne la direction aux jeunes entrepreneurs français, notamment dans l'IoT Valley dans son fief toulousain.
2. Olivier Hersent (Actility) – L'outsider
Polytechnicien, Olivier Hersent a commencé sa carrière en tant que responsable des architectures voix sur IP chez France Telecom R&D avant de tout plaquer pour créer sa propre société Netcentrex. Sa première société crée en 1998, alors qu'il n'avait que 28 ans, était spécialisée dans la construction d'équipements de télécommunication nouvelle génération. À 35 ans, il générait déjà un chiffre d'affaires de 41 millions d'euros.
Cette société à la pointe de l'innovation a été rachetée l'année suivante par l'entreprise israélienne Comverse pour 149 millions d'euros. Olivier Hersent a poursuivi en créant l'association Socracy NPO en 2007 et OhDev en 2008.
En 2011, il fonde Actility, un « enabler » de réseaux basé sur la technologie LoRa, la concurrente très directe de Sigfox. Pourquoi l'outsider ? Après tout, le track record d'Olivier Hersent est plus solide que celui de Le Moan et le LoRa est une technologie objectivement plus mature. La réponse est simple : la marque ! Aujourd'hui Actility est nettement distancée dans la notoriété ou les moyens. L'instantané n'est pas en sa faveur. Mais quid de la cinétique ? A l'évidence, Actility a de sérieux atouts pour rivaliser avec Sigfox et l'actualité proche mettra en lumière le travail des équipes d'Olivier Hersent.
Olivier Hersent est aujourd'hui un des influenceurs, un des experts reconnus dans le monde des télécoms. Il est d'ailleurs l'auteur de plusieurs livres sur la Voix sur IP, le M2M, l'Internet des Objets et le Smart Grid. Olivier Hersent, l'outsider, possible vainqueur à la photo-finish.
3. Xavier Niel (Iliad) – Le Parrain
Xavier Niel est l'un des plus grands influenceurs de l'écosystème innovatif français. Depuis plusieurs décennies, il tisse sa toile dans la Toile. Si les données étaient un business illicite, il en serait sans aucun doute le parrain. « Don Xavier ». Le parcours est atypique, la réussite incroyable et le « give back » exemplaire.
En 1990, il rachète 50 % de Fermic Multimedia, un éditeur de services de Minitel Rose qu'il rebaptise « Iliad ». Dans les années 90, il crée les services « 3617 Annu » et lance le site Société.com. Xavier Niel est effectivement le parrain de la connexion Internet en France, car c'est lui qui a investi dans le premier fournisseur d'accès à Internet grand public, baptisé Worldet. En 1999, il développe sa propre offre d'accès à Internet sous le nom de Free. À la même période, il a une nouvelle idée géniale qui est de faire passer une offre de téléphonie et de télévision par la même ligne. C'est seulement en 2002 qu'il lance la Freebox, objet copié par le marché devenu référence.
Il est aujourd'hui vice-président et directeur délégué à la stratégie chez Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free et de l'opérateur de téléphonie mobile Free mobile. influenceur parmi les influenceurs, il est également copropriétaire du groupe Le Monde, vaisseau amiral de la presse quotidienne française.
Il est aussi fondateur du fond d'investissement Kima Venture, à travers lequel il investit dans une demi-douzaine de sociétés par mois, en plus de ses investissements personnels directs. Acmé du giveback, Xavier Niel finance la construction de la Halle Fressinet, plus gros incubateur européen, et des services associés comme la restauration et le logement.
Ce parrain-là n'épargne aucun coup contre ses concurrents. C'est une guerre de clans sanglante qu'il livre pour contrôler des territoires virtuels. En revanche, ce janus possède indéniablement une face bienveillante à l'égard des jeunes pousses françaises. Si la France des startups est une des places les plus importantes d'Europe, une partie du mérite lui en revient.
4. Pierre-Eric Leibovici (Daphni+ Hardware Club) – Le VC
Pierre-Eric Leibovici n'attire pas la lumière, il est pourtant un des acteurs/influenceurs essentiels de l'IoT hexagonal.
Voilà près de vingt ans qu'il participe à la croissance des startups, d'abord chez Banexi puis BNP Paribas Private Equity puis Orkos et Robolution capital. Aujourd'hui partner de Daphni, le fin dédié à l'IoT qu'il a cofondé avec Marie Ekeland et Pierre-Yves Meerschman, il se positionne comme co-pilote de la révolution connectée.
Investisseur au Hardware Club, son track record le remet au centre d'un certain nombre d'enjeux connexes à l'internet des objets comme la formation (coursera) ou l'énergie (EnerBee).
Au-delà de la trivialité financière, Pierre-Eric se positionne comme un VC “bienveillant” moteur d'une collaboration plus efficace qu'une gestion martiale au KPI dont le moteur trouve son énergie dans les rapports de force.
Le paradigme se retrouve pivoté ici dans une relation d'entrepreneur à entrepreneur où chacune des parties se complète et disons le mot pour un VC, s'enrichit.
5. Barbara Belvisi (Hardware Club, Elephant venture)– Mamma Midnight
L'histoire est belle. Barbara fonde, en 2011, Elephant&Ventures, une « venture boutique » de financement et de stratégie pour les startups technologiques, convaincue qu'à travers l'innovation, les entrepreneurs contribuent fortement à l'évolution de notre société.
En 2014, pour compléter son activité d'investisseur, elle co-fonde le Harware Club avec Alexis Houssou et parcourt le monde pour supporter et développer les pépites de l'IoT de demain. Entre Paris, Boston, San Francisco, Hong Kong et Lausanne, rien ne lui résiste. Cercle très privé, le hardware compte parmi ses membres les startups suivantes : Prynt, Blocks, Click & Grow, Keecker, Senit Mistfit, Thync, Nebia, Buesmart, Fove, Roli ou Romy, etc.
Barbara Belvisi est également mentor et responsable de la catégorie Hardware/Robotique du Hello Tomorrow Challenge.
En quelques années, le Hardware Club est devenu un des clubs le plus select de la planète. Vous aurez plus de chance de rentrer chez Papa Midnight sans John Constantine que d'avoir la carte du Hardware Club. “On y est rentré au bon moment, au début, on a eu de la chance” nous ont glissé les quelques entrepreneurs élus.
6. Stéphane Bohbot (Innov8) – Le dealer
Serial entrepreneur, Stéphane Bohbot marque le paysage “startup” français depuis prêt de vingt ans. Très discret, il n'en reste pas moins l'un des influenceurs les plus marquants du secteur .
Sa carrière débute en 1998 lorsqu'il fonde Digiplug, une société de gestion et distribution de contenus mobiles; nous n'en sommes alors qu'aux premierès heures de la révolution mobile, les terminaux sont encore rustiques et les écrans en noir et blanc. Vendue en 2002 à l'entreprise japonaise Faith Group, Digiplug deviendra le leader mondial dans la technologie audio pour téléphone mobile quelques années plus tard. En 2004, Stéphane Bohbot fonde Modelabs devenue le leader français de la distribution télécom et expert dans la fabrication de téléphones de luxe. De 2004 à 2011, la société grandit de 23 à 292 millions d'euros avant d'être vendue à Big Ben Interactive.
En 2008, il créé Atelier Haute Communication, une société majeure dans la fabrication de téléphones pour des marques de luxe européennes. Stéphane Bohbot accélère son activité dans les objets connectés en 2011 avec Innov8, un groupe comprenant Ascendeo, Extenso Telecom, InnovHK et Lick le spécialiste européen de la distribution de produits connectés (smartphones, objets connectés et accessoires). Composée de 350 employés, la société avait réalisé un chiffre d'affaires de 360 millions de dollars en 2014.
Stéphane Bobhot joue un rôle essentiel, à travers lick, dans la promotion des startups IoT françaises auxquelles il offre une tribune grand public. Plus en amont, l'entrepreneur participe au financement des jeunes pousses via le fonds d'investissement IoT du CIC auquel il est associé.
Dealer à la table de l'innovation. Dealer et un peu plus encore.
7. Gilles Babinet – Mr Big Data
Nommé Digital Champion en 2012 par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée au numérique, il représente la France auprès de la Commission européenne. Avant 2012, Gilles Babinet était le président du Conseil National du numérique chambre de réflexion sur les sujets numériques stratégiques à la vie de la nation l'e-éducation, le financement de l'innovation, la fiscalité du numérique ou la libération des données publiques.
Ce multi entrepreneur au rôle politique, conforme par ADN, a pourtant un parcours atypique. Ne parvenant pas à s'insérer correctement dans un cursus scolaire classique, Gilles Babinet finit par passer son baccalauréat en candidat libre à l'âge de 20 ans. Toutefois, cela ne le retient pas de se lancer immédiatement après dans l'entrepreneuriat, sans fondation théorique, en fondant ses premières sociétés “Escalade Industrie” et “Absolut Group”. Composé de trois entités, Absolut Design, Absolut Media et Exa Design, le groupe est revendu, en 2000, à Euro-RSCG-Havas, l'une des plus grandes agences de publicité d'Europe.
La même année, il réinvestit la mise et fonde Musiwave, une plateforme de musique sur mobile qui deviendra rapidement leader sur le marché en équipant 30 opérateurs télécommunication dans le monde. C'est le jackpot pour Gilles Babinet lorsqu'il vend Musiwave pour 139 millions de dollars en 2006.
Peu de temps après, il devient Partner à Ventech et suivront les aventures (pardon pour l'ellipse) MXP4, Eyeka ou captain Dash. Auteur des essais “Big data, penser l'homme et le monde autrement” et de “l'Ère Numérique, un nouvel âge de l'humanité”, il pense l'IoT sous son angle “big data”, réel cœur du réacteur de la révolution IoT.
8. Eric Carreel – L'architecte
Eric Carreel est l'un des évangélisateurs de la nouvelle religion connectée, opium des peuples. Très discret, la métaphore le rapprocherait de saint Augustin – “Le bruit fait peu de bien, le bien fait peu de bruit”.
Ingénieur de l'ESPCI ParisTech, il a d'abord travaillé dans la recherche institutionnelle comme chercheur dans le domaine radio. Il est, à cet égard, auteur d'une cinquantaine de brevets dans ce domaine. Il est un des premiers entrepreneurs à se spécialiser dans ce qui préfigurera l'IoT. De 2002 à 2005, Eric Carreel est président de la société Inventel, qui a notamment conçu la Livebox pour France Telecom, avant qu'elle ne soit rachetée en 2005 par Thomson. À cette époque, il est déjà l'un des architectes majeurs du Triple Play en Europe.
Suite au développement des premiers objets « communicants », Eric Carreel prend l'initiative, avec Frederic Potter et Cedric Hutchings, de fonder l'entreprise Withings, fabricant d'objets communicants liés à la santé et au bien-être. La balance Wi-Fi de la marque, lancée en 2009, est devenue l'un des objets connectés les plus emblématiques de l'IoT grand public et du quantified-self. Plus récemment, il fonde le spécialiste de l'impression 3D Sculpteo en 2009 et Invoxia manufacturier du Triby.
Innovateur inconditionnel, Eric Carreel est nommé responsable du plan Objets Connectés mis en place par de Ministère du Redressement productif en 2013.
Multi-entrepreneur, Eric Carreel occupe une place de choix dans le paysage IoT français. À la fois architecte et dynamiteur en chef de l'innovation à la française, il est un des repères et une des forces motrices, l'un des influenceurs dont l'entrepreneuriat hexagonal a besoin.
9. Frédéric Potter (Netatmo)– Le tonton flingueur
Frédéric Potter se tient très fermement à l'intersection de la vision stratégique et de l'expertise technique pointue. Avec lui ça passe ou ça casse au premier regard. Tonton Flingueur, pour paraphraser Raoul Volfoni, il n'est “pas venu là pour beurrer les sandwiches”.
CTO de Kaptech, il co-fonde en 2000 Cirpack qu'il revend huit ans plus tard. Premier fait d'arme.
Il est également à l'origine de Withings dont il claque la porte en 2011, laissant la main à Eric Carreel. Deuxième fait d'arme.
Il est aujourd'hui CEO de Netatmo dont la dernière levée lui donne “la puissance de feu d'un croiseur”.
Avec lui ça passe ou ça casse. Ce visionnaire sniper porte désormais sur ses épaules le nouveau champion de l'IoT b2C Netatmo. Caméras connectées pour l'intérieur et l'extérieur, l'un des thermostats intelligents les plus populaires et sa célèbre station de météo connectée.
Aujourd'hui, Frédéric Potter déclare que la seule chose qui pourrait le faire renoncer à Netatmo est « la direction technique d'Apple ». Et encore, pourquoi ne pas imaginer que ce Mozart de l'entrepreneuriat hisse un jour Netamo dans le concert mondial des licornes ?
10. Olivier Ezratty – La voix
Ce conseiller hors-pair a plus de 30 ans d'expérience en R&D, marketing et développement des affaires dans l'industrie high-tech. De 1990 à 2005, Olivier Ezratty a fait son expérience dans le management et le leadership chez Microsoft.
Depuis 2005, il évangélise et conseille les grands grands groupes comme les startups sur un large spectre d'enjeux. Il enseigne par ailleurs le marketing et l'innovation dans diverses universités (École Centrale Paris, Télécoms Paristech, HEC, NEOMA , Epitech, etc).
Olivier Ezratty est des influenceurs à suivre notamment pour la qualité de ses publications sur son blog “Opinions Libres”. Ce média couvre l'esprit d'entreprise, l'innovation, les médias digitaux, la télévision numérique et l'IoT, etc.
Il est également auteur de l'annuel Guide des startups et du Rapport du CES de Las Vegas, institution depuis 2006. Homme d'influence, Olivier Ezratty a l'oreille des puissants qui prennent, sous sa voix, une perception du réel et une brève histoire du temps.
11. Benjamin Cabé – L'évangéliste
Originaire de Toulouse, Benjamin Cabé est un expert des nouvelles technologies et évangéliste de l'IoT à la fondation Eclipse. Il s'agit d'une organisation à but non lucratif supervisant le développement de l'IDE open source Eclipse et des projets gravitant autour.
Il a pour rôle de promouvoir et d'éduquer les développeurs de logiciels sur l'utilisation des technologies Eclipse, en particulier le M2M et l'IoT. Benjamin Cabé est très présent sur les réseaux sociaux, il cumule de nombreux followers sur Twitter et Linkedin.
Il prend à cœur son statut mentor en épaulant de nombreuses startups IoT comme Hono, Kura, Lesahn, OM2M, Ponte, Tiaki et bien d'autres. On le retrouve souvent devant les caméras ou derrière les micros. Il « prêche » les avantages d'Eclipse lors de conférences filmées tenues à travers le monde et tient également un blog très technique, blog.benjamin-cabe.com, sur le software engineering.
12. Axelle Lemaire – La défenderesse du numérique
Axelle Lemaire est à l'initiative de nombreux événements dédiés à l'Internet des Objets. Elle ne manque pas une occasion de saluer l'innovation à la française, la French Tech, en habillant ses discours de quelques blagues geeks.
Elle est une élue de gauche, mais agnostique d'un point de vue entrepreneurial. Depuis avril 2014, elle est secrétaire d'Etat chargée du numérique dans le gouvernement de Manuel Valls.
En août dernier, à la suite de sa reconduite dans ses fonctions, elle décide de défendre un projet de loi pour une République numérique.
Elle propose cette loi pour l'ouverture par défaut des données publiques, la neutralité du Net, une obligation de loyauté des plateformes en ligne ainsi qu'une protection accrue pour les données personnelles. Le texte final en main, il est passé devant le Conseil des ministres le 9 décembre 2015, débattu à l'Assemblée nationale du 19 au 21 janvier 2016 et voté le 26 janvier 2016. Adopté par 357 voix contre une, le texte a été adopté au Sénat en première lecture le 3 mai 2016.
Présente sur Linkedin depuis septembre 2015, elle avait publié un post dans lequel elle annonçait « La République numérique est en marche ».
Avec cette loi, elle, Axelle Lemaire, a également l'intention de dynamiser les investissements en faveur des startups. Son objectif, orienter les politiques vers une digitalisation du pays et plus particulièrement vers une sécurisation de l'IoT.
13. Loic LeCerf (SmartMeUp) – Le cerveau
Loïc LeCerf est l'un des promoteurs de la reconnaissance faciale en France. Jeune entrepreneur émérite, Il a démarré son activité d'entrepreneur en 2004 avec le site Savoirtoutfaire.com, racheté en 2010 par Benchmark Group. C'est en partie grâce à cela qu'il fonde la startup Artificial Design avec comme principale activité l'automatisation de l'intelligence artificielle dans le design.
Il co-fonde SmartMeUp en 2012, une startup grenobloise spécialisée dans le machine learning et la vision par ordinateur, plus précisément dans la reconnaissance faciale. Le premier usage de l'outil SmartMeUp est au niveau des photomatons et dans les produits Netatmo.
Avec un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros en 2015, Loïc Lecerf n'a plus à prouver son savoir-faire. La technologie de SmartMeUp est capable de détecter la somnolence d'un conducteur, analyser le trafic dans les gares ou comptabiliser l'audience réelle des affiches de pub dans la rue.
En mars 2016, la startup boucle une levée de fonds de 2 millions d'euros et accueille des business angels reconnus, à son capital, comme Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon, Jean-David Blanc ou encore Pierre-Eric Leibovici.
Avec cette levée de fonds, Loïc Lecerf compte bien démocratiser la reconnaissance faciale. Estimation de l'âge, des émotions, du sexe, suivi du regard, rien n'échappe à cette technologie qui a été difficile à mettre en place. Avec ce type de solution, l'intelligence artificielle arrive progressivement dans nos voitures, les lieux publics, dans nos smartphones et nos robots.
14. Thierry Sachot (Eolane) – Le président
Thierry Sachot est le président de la Cité de l'objet connecté d'Angers et directeur général de l'entreprise Eolane. Cette cité est aujourd'hui portée par un groupe d'entreprises industrielles partenaires réunies autour d'Eolane.
Après avoir décroché un DUT d'électronique et suivi des formations complémentaires de niveau master, cet autodidacte rentre rapidement dans la vie active en intégrant le groupe Eolane qu'il ne quittera jamais.
L'entreprise comptait seulement une vingtaine de salariés à l'époque. Aujourd'hui, Thierry Sachot est à sa tête et dirige 3500 salariés, dont 1300 à l'international. Cette entreprise fondée il y a plus de 40 ans est spécialisée dans la sous-traitance électronique. A travers l'action de son président, elle s'engage auprès des startups françaises IoT.
La Cité de l'objet connecté d'Angers est un lieu de rencontre créé dans le but d'aborder les thèmes de la conception, de l'industrialisation et de l'intégration. La Cité ambitionne de faire rayonner les technologies Made in France à l'international. Comment ? En rassemblant les expertises des différentes startups et en offrant une visibilité aux entreprises de la French Tech.
L'aventure de cet écosystème a démarré aux côtés de Eric Carreel, patron de la société Withings, avec qui il a démarché les premiers industriels.
Thierry Sachot dit au sujet d'Eric Carreel « Je le connais depuis 20 ans. C'est un grand industriel. Quelque part, il est le père de la Cité ». Mais en mars 2016, c'est bien Thierry Sachot le capitaine d'industrie qui a été promu chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique.
15. Bruno Maisonnier (Ex Aldebaran) – Le patron
Adolescent en difficulté scolaire, Bruno Maisonnier rêvait d'un monde de robots. Il finit par reprendre goût aux études en intégrant polytechnique porté par sa passion pour la robotique.
Patron du Crédit Agricole en Pologne au début des années de 2000, il laisse tout tomber pour créer l'entreprise Alderbaran Robotics en 2005. Grâce à ce pionnier, la société devient rapidement l'un des leaders mondiaux dans le domaine de la robotique humanoïde au service des professionnels.
Aldebaran est à l'origine des robots humanoïdes NAO, Pepper et Roméo, spécialement créés pour le bien des hommes, dans le but de les commercialiser pour le grand public en tant que « nouvelle espèce bienveillante à l'égard des humains ». Bruno Maisonnier est donc un homme de vision et de conviction ayant un temps d'avance sur le secteur de la robotique en France. En 2012, il revend ses parts chez Aldebaran au groupe japonais SoftBank.
C'est en 2015 qu'il cède la totalité de ses parts avant de voyager et parcourir la Patagonie seul avec sa moto. Bruno Maisonnier reste un des investisseurs les plus importants des nouvelles technologies et détient des parts conséquentes du Hardware Club. En février dernier, il a « teasé » son retour dans l'industrie robotique, tout en gardant précieusement le secret sur ses projets en cours ou à venir.
16. Eric Dosquet – Le connecteur
Sous le radar de la presse, Eric Dosquet est pourtant un acteur de l'entrepreneuriat au sens large et IoT en particulier. Co-fondateur d'Athene Partner en 2010, accélérateur avant la lettre où il aida, entre Paris, Oslo et San Francisco une quinzaine de startups à transformer l'idée de garage à l'industrialisation soutenue par des fonds.
Passé par Cisco ou Aldebaran, ce diplômé de Dauphine et HEC Paris est aujourd'hui au board de plusieurs startup IoT autour de sujets smart agriculture, Intelligence Artificielle, drone ou smart watch entre Paris, Genève et Boston.
Eric est un connecteur, un passeur entre cultures et générations, une personnalité affirmée dont on comprend qu'elle peut être animée par une vision portant au-delà de « l'écume des jours » ou des lignes d'horizon traditionnelles. Environnement technophile paradoxal pour celui dont le rêve ultime serait de vivre dans un chalet de montagne, un peu déconnecté du bruit ambiant.
Eric Dosquet est, par ailleurs, co-auteur du livre “Objets connectés, la nouvelle révolution numérique” et d'un tome deux à paraître sur l'innovation de rupture et le marketing mobile.
17. David Monteau – La French Touch
Fin novembre 2014, la ministre Fleur Pellerin lançait le plan French Tech, destiné à stimuler la croissance des startups du numérique. Dès le départ, David Monteau est désigné pour être le directeur de programme.
Diplômé en ingénierie à Central, c'est après avoir travaillé une dizaine d'années à l'INRIA, en ayant pour objectif de mettre en réseau les compétences et talents de l'ensemble du dispositif de recherche français et international, qu'il est nommé à la tête de la French Tech pour sa grande expérience dans le numérique. La French Tech a comme partenaires fondateurs la Direction générale des entreprises, la Direction générale du Trésor du Ministère de l'Economie et des finances, le Ministère des Affaires étrangères, la Caisse des Dépôts, Bpifrance et Business France.
Le premier objectif de la French Tech est d'améliorer la visibilité des startups françaises à l'international, car la France souffre d'une image erronée. Selon le palmarès de Deloitte Technology Fast 500, la France domine le classement avec 86 entreprises sélectionnées, suivie par le Royaume-Uni avec 71 entreprises.
18. Thierry Lestable – L'homme de réseau
Thierry Lestable est le vice-président de LoRa Alliance depuis octobre 2015. Grand disrupteur, il dirige aujourd'hui l'un des principaux réseaux IoT français adoptés par de grands opérateurs, comme Bouygues Telecom, pour couvrir la France et d'autres pays. Thierry Lestable est un passionné tout en ayant le sens des affaires en ce qui concerne l'innovation.
Sa stratégie alimente les concepts, la recherche, les normes et les prototypes de LoRa Alliance. Il a une expérience significative dans la mise en relation des équipes, et pour mettre sur pieds des programmes multidisciplinaires.
En somme, Thierry Lestable a le profil type du leader. En juin 2015, il obtient le poste de vice-président au Comité stratégique et participe au lancement de ce réseau IoT.
Cet homme de réseau est un des grands influenceurs dans le monde des télécoms et de l'IoT depuis plus de 15 ans. En 1998, il fait son entrée dans le milieu en tant qu'ingénieur logiciel sur le développement et l'intégration du GPRS chez Alcatel.
Il passera ensuite par Samsung Electronics en tant qu'ingénieur de recherche et project manager entre 2004 et 2008 avant d'intégrer Sagem Communications en tant que Technology et Innovation Manager et officie pour la première fois dans l'évangélisation de l'IoT. Il occupe toujours ce poste et combine cette fonction avec son statut de vice-président de LoRa Alliance.
19. Renaud Acas (Publithings) – Le médiateur
Ce n'est pas parce que c'est le patron, qu'il est là. C'est parce qu'il est là que c'est le patron. Renaud Acas, co-fondateur de la société Publithings, promeut l'écosystème IoT en France depuis plusieurs années.
Il découvre l'Internet des Objets en 2012 grâce à des amis entrepreneurs, lors de leurs premières réunions de brainstorming pour le développement de la startup Romy Paris. Evangéliste de l'IoT, il est aujourd'hui l'un des rouages entre les startups et l'ancienne économie. Il est à l'origine de plusieurs médias de référence dans le secteur de l'Internet des objets : objetconnecte.net (site B2C), objetconnecte.com (site B2B), realité-virtuelle.com et lebigdata.fr. Grâce à ces médias, il tutoie les fabricants, les distributeurs et les startups.
Branché sur l'ensemble de l'actualité IoT grand public et sur l'innovation en général, il rencontre les porteurs de projets, les chefs d'entreprise et les grands groupes ayant des problématiques de transformation digitale. Renaud Acas supervise certains des médias qui génèrent le plus de trafic et connaît 90 % des acteurs du secteur. Entre Aix-en-Provence et Paris, il est très souvent sollicité pour des conférences au sein de grands groupes. Il est le tracker d'activité des sociétés IoT.
20. Vous – Le public
Pourquoi pas vous ? Les influenceurs que nous avons cités sont souvent à l'origine des innovations ou sont capables de les repérer rapidement. Mais si l'utilisateur lambda ou le professionnel n'y trouve pas son compte, à quoi bon ? Vous avez une grande influence sur les instituts de sondage et les cabinets d'études qui scrutent le moindre de vos faits et gestes.
Vous êtes également ceux qui générer les données essentielles pour mettre en pratique des services connectés innovants, c'est vous qui approuvez les nouvelles technologies, l'avènement du smartphone, des bracelets connectés et bientôt des voitures autonomes. Vous êtes tout aussi en amont et à l'aval des projets IoT qui voient le jour à travers le monde. Peut-être il y a-t-il parmi vous les futures personnalités qui influenceront la high-tech de demain ? Qui sait !
Avec Gaétan R.
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