Depuis 2014, L'EPB et IBM collaborent pour réduire la pollution atmosphérique particulièrement dense de Pékin. Résultat, l'IoT est un bon moyen de préserver notre environnement.
En Chine, la pollution atmosphérique provoquerait 4.400 décès par jour. À Pekin, il s'agit d'un des problèmes majeurs de santé nationale. Un grand nombre de villes asiatiques profitent de l'arrivée de l'IoT à des fins économiques mais surtout à des fins écologiques.
En 2008, pour accueillir les jeux olympiques, Pékin avait pris d'immenses mesures pour réduire la pollution en arrêtant les centrales électriques, les usines et en imposant des règles de circulation alternée. Malgré leur efficacité, ces mesures ne sont pas faciles à mettre en oeuvre et perturbent fortement l'économie du pays. Ce fut un échec et en décembre 2015, le gouvernement publiait une première « alerte rouge » sur la pollution.
La capitale chinoise a donc décidé de se tourner vers les nouvelles technologies pour redonner une lueur d'espoir à la population. L'Environmental Protection Bureau (EPB) de Pékin s'est associé pour une durée de dix ans avec IBM dans le cadre d'un programme baptisée « Green Horizons ».
Ce projet se concentre sur l'utilisation de l'IoT et de l'informatique cognitive pour améliorer la gestion de la qualité de l'air et la prédiction. IBM utilise la technologie de machine-learning développée pour Watson afin de récolter d'énormes quantités de données provenant des stations météorologiques et des satellites des médias sociaux. IBM peut identifier le type de polluant et sa source exacte, mais aussi créer d'étonnantes correlations dans les données récoltées.
En partie grâce à l'IoT, l'indice de pollution pourrait réduire de 25 % en 2017
Ces corrélations sont utilisées pour construire des modèles de prévision pour anticiper de futurs scénarios. Grâce à ce type de solution, les localités sont en mesure d'augmenter considérablement la précision des prévisions sur la pollution.
Avec cette solution, il est désormais possible de faire des prévisions sur 10 jours au lieu de 2 et augmenter la précision des estimations de 60 à 80 %. Cette amélioration a été possible en combinant les informations des capteurs classiques avec les données recueillies auprès des médias sociaux. Le média social utilisé pour faire des vérifications et ainsi mieux comprendre la situation est l'équivalent chinois de Twitter et Instagram.
Selon l'Environmental Protection Bureau (EPB), Pékin a réussi à atteindre une réduction de 20 % au cours des trois premiers trimestres de 2015 grâce à l'analyse de Watson. L'objectif de réduire l'indice de pollution de 25 % en 2017 est donc largement atteignable.
L'IoT en est donc pour beaucoup dans la lutte contre la pollution en Chine. Depuis deux ans, les investissements massifs dans le contrôle de la qualité de l'air ont porté leurs fruits.
Selon Robert Rohde, scientifique du laboratoire climatique Berkeley Earth basé en Californie « Il faut faire attention aux limites de l'interprétation des données, bien que sur le long terme cala aura un impact positif ». Par exemple, la qualité de l'air à Pékin serait fortement influencée par les conditions météorologiques, ce qui pourrait fausser les données. Pour Rohde, plusieurs années seront nécessaires pour déterminer si l'analyse de ce type de données est fiable.
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