Le conglomérat industriel américain General Electric vient d'ouvrir son premier centre de recherche et développement dédié à l'Internet des objets, hors des Etats-Unis. Le but ? Réunir 250 personnes environ afin d'étendre son GE Digital dans le giron des objets connectés. Une aubaine pour Paris, et la France qui cherche à se distinguer de plus en plus dans cet écosystème.
En 2015, General Electric avait créé un centre dans le digital en France avec la volonté de devenir l'une des dix premières sociétés de logiciels d'ici 2020. Un investissement ayant pour but également de créer un millier d'emplois en 3 ans en France. Ajoutons à cela le recrutement de 250 experts du développement, des processus industriels, du Big Data et de la sécurité en 2018.
Predix, une nouvelle plateforme dédiée à l'IoT signée General Electric
L'ex-numéro 2 de Cisco, Bill Ruh est à l'origine de cette initiative. Recruté en 2011 pour diriger General Electric Digital – un organisme fournissant des solutions et services numériques dédiés au monde industriel et qui pèse environ 6 milliards de dollars sur le marché – il a eu comme projet de développer la plateforme IoT du groupe, qui se nomme Predix. Un centre de ce genre a vu le jour à San Ramon en Californie où se regroupent 1400 ingénieurs logiciels dont 250 data scientists et 80 spécialistes du design. Le but ici est de répliquer le modèle de ce centre ailleurs dans le monde comme l'exprimait le dirigeant, Bill Ruh. Paris a donc vu se développer en son sein un labo baptisé Digital Fonderie, sous l'impulsion de Vincent Champain, directeur général de General Electric Digital Europe.
Disponible depuis 2015, Predix a été bâtie sur Cloud Foundry, le Paas (plateforme en tant que service) de Pivotal. Pivotal est un éditeur de logiciels américain, qui fournit des solutions et des services de développement agile d'application web et mobiles, une plateforme Paas cloud native, et une suite de solutions pour le stockage et l'analyse en temps réel des données Big Data. General Electric a investi 105 millions de dollars afin d'utiliser les technologies de l'éditeur dans le cadre de son services d'analyse. La plateforme de la société a également misé sur du logiciel déployé en local, appelé Predix Machine, qui pourrait être compatible avec un contrôleur associé à l'équipement. Comme un Rasberry Pi, par exemple. Sur les contrôleurs, des logiciels de collecte de données, de tri, de chiffrement sont déportés.
- Partager l'article :