Alors que nous imaginions Apple vouloir rivaliser avec Amazon et Google sur le terrain de l'enceinte connectée intelligente, voilà que la marque à la pomme a dévoilé son HomePod hier soir lors du WWDC. Comme à son habitude, l'approche du géant californien diverge de ses concurrents. Explications.
L'événement WWDC tenu par Apple du 5 au 9 juin à San José (Californie) est généralement consacré aux nouveautés de ses systèmes d'exploitation. Mais cette année, la conférence dédiée aux développeurs a été l'occasion pour la firme de Cupertino de dévoiler de nouveaux produits. Outre un iPad agrandi, un iMac Pro aux caractéristiques impressionnantes, les spécialistes et nous-mêmes retenons la dernière annonce de la conférence, l'habituelle marque de fabrique “one more thing”.
Une approche différente de l'assistant vocal
En effet, la firme de Cupertino en a profité pour dévoiler HomePod, sa propre enceinte connectée intelligente au design épuré. S'il s'agit clairement d'une réponse à Amazon Alexa et Google Home, les deux assistants vocaux de la concurrence, Apple a encore une fois voulu se démarquer. Il suffit de lire entre les lignes de la fiche technique pour s'en apercevoir.
Avec ses sept haut-parleurs et son caisson de basse, l'enceinte en question est conçue pour projeter la musique à 360 degrés, à l'instar des produits Sonos, Bose ou encore Harman Kardon.
De plus, elle s'équipe d'un processeur A8, la même puce utilisée pour propulser l'iPhone 6. Associé à des algorithmes, ce composant permet au HomePod d'analyser automatiquement l'acoustique d'une pièce afin de faire profiter à l'utilisateur de la meilleure expérience sonore possible dans son logement. Cette fonctionnalité de calibration automatique est pour l'instant l'apanage de certains amplificateurs Home Cinema.
HomePod, le couteau suisse sonore
https://www.youtube.com/watch?v=1hw9skL-IXc
Ainsi, Apple met en avant les qualités sonores de son dispositif avant même les fonctionnalités d'assistance vocale. La preuve en est que Philip Schiller, le responsable marketing de la marque qui présentait le produit lors de la conférence, a également évoqué la capacité de l'enceinte à analyser les goûts musicaux de l'utilisateur dans le but de lui proposer les œuvres d'artistes qu'il pourrait apprécier. À l'instar du Dj personnel connecté, Prizm.
HomePod qui sortira d'abord aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie au prix de 349 dollars (ou équivalent) en décembre prochain, intègre évidemment l'assistant vocal Siri.
L'appareil est équipé de six microphones qui collecteront les demandes de l'utilisateur : ajout d'un événement sur son agenda, demande d'informations sur la météo, le trafic routier, ainsi que contrôle des objets connectés compatibles avec l'application HomeKit. Fidèle à ses principes sécuritaires, la marque à la pomme chiffrera les données enregistrées par HomePod.
Pour l'instant leader du marché, Amazon Alexa gardera sûrement sa place. La firme de Cupertino a ses raisons de ne pas s'opposer frontalement à la gamme Echo. Le positionnement haut de gamme d'Apple avec HomePod et l'aspect couteau suisse de l'enceinte connectée lui offre de nombreuses possibilités commerciales au-delà du marché de l'assistant vocal. En tout cas, les consommateurs auront bientôt le choix des armes : Google Home et Invoke de Microsoft sont deux autres propositions valables.
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