Le constructeur de semiconducteurs Broadcom souhaite acquérir Qualcomm. Le géant né en Californie, mais basé à Singapour met 130 milliards de dollars sur la table des négociations. Un record dans ce secteur.
Ce n'est peut-être pas l'entreprise la plus visible dans l'espace public, Broadcom est un géant discret qui fournit la plupart des fabricants de smartphones. Il se spécialise dans la fabrication de puces WiFi et Bluetooth.
Broadcom fait une proposition alléchante
Pourtant, sa puissance financière lui permet de faire une offre record aux dirigeants de Qualcomm, le spécialiste des microprocesseurs mobiles. Broadcom propose 70 dollars par action, soit 130 milliards de dollars au total. Dans cette somme est comprise la reprise d'une dette de 25 milliards de dollars. L'entreprise basée à Singapour prévoit de payer en Cash et à l'aide de ses propres actions.
Malgré cette proposition alléchante, le conseil d'administration de Qualcomm ne s'est pas décidé. Il doit étudier la proposition afin de prendre la décision “qui serait dans le meilleur intérêt des actionnaires”, a précisé le fondeur par communiqué de presse.
Des difficultés légales à cette opération
La situation particulière de Qualcomm demande en effet réflexion. À la fois en procès face à Apple, le géant du mobile est lui même engagé dans le rachat de NXP, un concurrent néerlandais valorisé à 47 milliards de dollars. Broadcomm a précisé que la réussite de cette opération n'était pas la condition de son engagement.
Il faut dire qu'un tel rachat permettrait à Broadcom de prendre du poids sur un marché qui s'est fortement consolidé. Que ce soit la fabrication de smartphones ou l'émergence de l'Internet des Objets, les constructeurs veulent s'imposer dans ces secteurs poussés par l'avènement de technologies comme la 4G et la 5G. C'est dans cette optique que le Japonais Softbank avait racheté ARM Holdings en juillet 2016 pour 28,5 milliards d'euros.
Encore faut-il que les autorités de la concurrence permettent l'alliance Broadcom-Qualcomm. Ces deux géants leaders dans les technologies Bluetooth et WiFi créeraient un monopole contraire aux règles du marché. Qualcomm s'est vu condamné plusieurs fois en Corée du Sud, à Taiwan, aux Etats-Uni et en Europe pour abus de position dominante.
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