Selon les informations recueillies par Les Échos, Nokia s'apprête à revendre l'ancienne pépite française Withings. L'entreprise française fondée à Issy-Les-Moulineaux a perdu beaucoup de sa valeur. L'un des GAFAM est intéressé pour la racheter.
Il y a de cela deux ans, le rachat du Français Withings par Nokia avait surpris bon nombre d'analystes. C'est surtout le montant de la transaction, environ 171 millions d'euros, qui avait entraîné de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux puisque jugé trop faible.
Deux ans plus tard, Nokia souhaite se séparer de Withings selon les informations obtenues par les Échos. L'équipementier finlandais avait intégré l'entreprise française en faisant d'elle sa division santé numérique. Malheureusement, cette dernière ne se porte pas bien. C'est en tout cas ce que révèle le mémo interne consulté par The Verge dont le contenu est dévoilé dans un article datant du 21 février dernier.
Des choix stratégiques discutables
Les objectifs de croissance n'étaient pas remplis. Il faut dire qu'après le renommage de sept produits Withings, la nouvelle filiale s'apprête tout juste à commercialiser Nokia Sleep, une bande connectée dédiée au suivi du sommeil. La politique d'intégration de la marque semble avoir été difficile. Par ailleurs, Nokia a révélé un écart d'acquisition de 141 millions d'euros au troisième trimestre 2017. La filiale ne vaudrait plus « que » 30 millions d'euros. La décision de cession semblait donc inévitable.
Un membre des GAFAM intéressé par Withings
Selon le média spécialisé dans l'actualité économique, la filiale santé connectée de Nokia intéresse quatre potentiels repreneurs, dont l'un des cinq GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft. En revanche, le prix de rachat serait bien inférieur à celui d'acquisition.
Cela inquiète le gouvernement français qui craint une mainmise d'un géant étranger sur les données des consommateurs européens. L'État va sans doute appuyer les propositions des deux entreprises françaises prêtes à racheter Withings. Pour l'instant, le sort des employés de la filiale de Nokia n'est pas acté. Le premier rachat n'avait pas entraîné de suppression d'emplois.
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