Qualcomm ne rachètera pas NXP. Que ce soit clair. En réponse à une suggestion de la Maison-Blanche à la suite de la visite de Donald Trump en Chine, le fabricant de semi-conducteurs américains s'est montré catégorique. Il ne relancera pas l'accord d'acquisition de son concurrent NXP.
La rencontre ce week-end entre Donald Trump et Xi Jinping a apaisé les tensions politiques entre la Chine et les États-Unis. Les deux parties on conclut à une trêve commerciale en marge du G20 en Argentine. Un consensus qui a vraisemblablement inspiré la Maison-Blanche.
Trêve commerciale avec la Chine : la Maison-Blanche s'emballe
En effet, l'institution a déclaré que la Chine était » ouverte à la validation de l'accord précédemment non approuvé » pour que Qualcomm puisse acquérir NXP « s'il devait à nouveau être présenté« , selon Reuters.
Or, le fabricant américain de semi-conducteurs ne souhaite pas relancer l'opération d'acquisition de son concurrent NXP. Auprès de Reuters, un porte-parole a expliqué que “le délai de cette transaction a expiré”.
Rappelons que Qualcomm avait renoncé à ce rachat en juillet dernier, après que les autorités chinoises de la concurrence aient apposé leur veto.
Qualcomm paye les pots cassés
Le groupe américain était prêt à engager 44 milliards de dollars dans ce rachat important. L'accord tombé à l'eau, Qualcomm a versé une indemnité de 2 milliards de dollars à NXP.
De plus, les actionnaires mécontents l'ont poussé à organiser un programme de rachats d'actions de 30 milliards de dollars. Deux tiers de la somme ont été utilisés au cours des 12 derniers mois.
L'état de sa trésorerie lui a ainsi permis de lancer le 28 novembre un fonds d'investissement de 100 millions de dollars. Ce dernier est consacré à l'intelligence artificielle. La firme s'intéresse plus particulièrement à l'IA embarquée dans les puces facilitant l'émergence de l'Edge Computing.
Mais de l'argent, le groupe en aura besoin. Son procès contre Apple aura lieu le 15 avril prochain. La marque à la pomme l'accuse de surfacturation de composants et des licences. Il lui faut également faire face à une procédure de la Federal Trade Commission. L'autorité financière lui reproche de ne pas respecter des pratiques anticoncurrentielles.
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