Célèbre pour ses chiens robots, Boston Dynamics vient de saisir la justice afin de dénoncer son concurrent direct Ghost Robotics pour de multiples violations de brevets.
Dans une plainte de 110 pages relatée par The Register, le célèbre fabricant de canidés électroniques accuse Ghost Robotics de plagiat. En effet, selon l'entreprise filiale du MIT, les robots Vision 60 et Spirit 40 de son rival enfreignent au moins 7 des 500 brevets relatifs à son quadrupède Spot. Pour justifier son accusation, Boston Dynamics met en exergue plusieurs similitudes entre les robots.
Entre autres, les deux robots de Ghost Robotics se seraient inspirés de ses technologies brevetées pour le recueil d'informations visuelles et le traitement des données environnementales. Sans parler de la détection et le contournement des obstacles lorsque les robots montent des marches. Ou encore le système de stabilisation en déplacement. La plainte inclut plusieurs images prises par l'aviateur de première classe Anabel Del Valle. On peut notamment y observer les machines de Ghost en fonctionnement.
Par ailleurs, Boston Dynamics souligne avoir déjà prévenu son rival à mainte reprise sans succès. Ce qui a d'ailleurs justifié ce dépôt de plainte auprès du tribunal fédéral du Delaware. D'autant plus que pour la firme américaine, l'innovation est un élément clé. L'entreprise appartenant désormais au groupe Hyundai Motors est un pionnier dans le développement de robots quadrupèdes et bipèdes. Elle s'attend à ce que toutes les entreprises respectent les droits de propriété intellectuelle.
Boston Dynamics n'approuve pas l'utilisation militaire de ses technologies
Engagée à ne pas développer de soldats robots, Boston Dynamics avait inséré dans ses CGV une clause interdisant les utilisateurs à se servir de son robot à des fins malveillantes. De son côté, Ghost Robotics semble ne trouver aucun inconvénient à travailler dans le domaine militaire.
D'ailleurs, Ghost Robotics est aujourd'hui particulièrement populaire pour ses robots autonomes armés de fusils. Notons que les chiens robots de la firme de Philadelphie avait également été testé par la base aérienne de Nellis en 2020 et Tyndall en 2021. L'entreprise avait en outre signé un contrat avec l'Air Force en avril 2020.
Pour Boston Dynamics, l'émergence de robots polyvalents à mobilité avancée armée ouvre la possibilité d'une mauvaise utilisation. Ainsi, l'entreprise ne soutient pas la militarisation de ses technologies. D'ailleurs, elle entend bien prendre des mesures lorsque ces valeurs sont violées. C'est également l'une des raisons qui l'a motivé à porter plainte contre son concurrent.
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