Une récente étude menée par le professeur Eyal Aharoni de l'université d'état de Géorgie a mis en lumière une tendance étonnante. Dans des scénarios de prise de décision morale, l'intelligence artificielle (IA) est souvent jugée plus éthique que les humains. L'étude soulève des questions importantes sur notre relation future avec la technologie.
Les origines de l'étude sur la moralité de l'IA
Inspiré par la popularité croissante des modèles de langage comme ChatGPT, le professeur Aharoni a exploré comment ces technologies peuvent influencer les décisions morales. Les implications sont vastes, de l'environnement à la justice. Cette étude s'appuie sur les principes du test de Turing, élaboré par Alan Turing au milieu du XXe siècle.
Méthodologie du test de Turing moral
Aharoni a mis au point une variante du test de Turing. Des étudiants et une IA ont répondu à des questions éthiques. Leurs réponses ont été évaluées par des participants qui ignoraient quelles réponses étaient humaines ou générées par IA. L'objectif était de juger la vertu, l'intelligence et la fiabilité des réponses sans préjugés envers leur origine.
Résultats surprenants du test
Les réponses générées par ChatGPT ont été mieux notées que celles des humains sur plusieurs aspects. Ce résultat inattendu a mené à un « grand dévoilement », il révèle l'origine des réponses aux participants. Bien que les gens aient pu identifier les réponses de l'IA, c'était en raison de leur qualité supérieure et non leur infériorité comme on aurait pu le supposer il y a une décennie.
Implications éthiques et sociales pour le futur
Cette capacité de l'IA à surpasser les humains en raisonnement moral pourrait remodeler notre interaction avec la technologie. Aharoni souligne l'importance de comprendre le rôle de l'IA dans notre société, particulièrement quand nous ne savons pas que nous interagissons avec elle.
» Nos découvertes nous amènent à croire qu'un ordinateur pourrait techniquement réussir un test moral de Turing, il pourrait nous tromper dans son raisonnement moral. Pour cette raison, nous devons essayer de comprendre son rôle dans notre société, car il y aura des moments où les gens ne sauront pas qu'ils interagissent avec un ordinateur et il y aura des moments où ils le sauront et le consulteront « , affirme-t-il.
La découverte que l'IA peut être considérée comme plus responsable que les êtres humains marque un tournant. Elle appelle à une réflexion approfondie sur notre dépendance envers les technologies et leur intégration dans des décisions cruciales. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour naviguer dans l'avenir de l'intelligence artificielle (IA) et son impact sur la société.
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