Votre chien est une véritable fouine et ne tient pas en place ? Beepings vous permet de le localiser rapidement avec ses petites balises Zen, qui bénéficient d'une autonomie de 100 jours à un an.
Chien, vélo, automobile, scooter… plus rien n'échappera à votre surveillance grâce aux balises Zen de Beepings. « Notre idée de base était de développer un tracker GPS de petite taille doté d'une énorme autonomie », explique Bruno Hindré, le président de la startup française.
En effet, le gros atout de Beepings sur le marché déjà bien occupé du tracker, c'est son autonomie. Quand la plupart de ses concurrents proposent une batterie qui tient une semaine, Beepings explose le compteur et promet une autonomie de 100 jours à un an.
Un service disponible uniquement en Europe
Pourquoi une autonomie de 100 jours à un an ? « Un chien qui bouge tout le temps utilisera plus de batterie qu'une voiture qui reste garée plusieurs heures par jour », précise Bruno Hindré. Pour réussir une telle performance, Beepings utilise le réseau Sigfox, pour l'instant uniquement disponible en Europe. « Mais ce réseau compte couvrir le monde entier d'ici 2020 », défend Bruno Hindré.
Sigfox est un réseau basse fréquence qui passe par la bande ISM qui consomme moins d'énergie que l'habituel GSM, car elle utilise moins d'informations. Et pour mieux optimiser la batterie de l'appareil, Beepings l'a doté d'un accéléromètre qui ne met en fonction l'appareil uniquement quand vous en avez besoin. Le reste du temps, il est en veille.
Trois entrepreneurs indépendants
La Beepings team est composée de trois entrepreneurs : Bruno Hindré, le président, Pierre Fourmestraux et Stanislas de Roquemaurel. Bruno Hindré est diplômé d'HEC et s'est occupé du marketing de grands comptes comme Carrefour et Nestlé. Il a ensuite monté sa propre entreprise dans l'agroalimentaire, qu'il a revendu avant de rencontrer Pierre Fourmestraux et Stanislas de Roquemaurel.
Leur rencontre s'est faite par l'intermédiaire d'un ami commun, avec qui Pierre Fourmestraux et Stanislas de Roquemaurel partageaient un espace de co-working. « Ce sont deux férus de technologie, Pierre a même monté plusieurs entreprises dans ce secteur », les décrit Bruno Hindré en souriant.
Titulaire d'un Master en management de l'information décerné par l'université Panthéon Sorbonne de Paris, Pierre Fourmestraux s'occupe du marketing de la startup. De son côté, Stanislas de Roquemaurel est diplômé de l'école Centrale d'électronique et de l'Institut européen de gestion group (ISEG). C'est lui qui s'occupe de la partie développement de Beepings.
Tous trois ne sont ni incubés ni accélérés, car ils ont déjà une solide expérience dans leurs domaines respectifs. Pour être pertinents, ils estiment devoir surtout être bons sur le go to market.
« Nous partageons un espace de coworking. Nous n'avons pas spécialement réfléchi à l'incubation car nous ne sommes plus des jeunes qui sortons de l'école, on n'a pas vraiment besoin de coaching »
« Les clients sont prêts à plonger »
La startup a été officiellement lancée en mai 2015. Mais les trois entrepreneurs réfléchissent au projet depuis octobre 2014. « Nous nous sommes lancés cette année parce que nous avons senti un marché potentiel. Et les clients sont prêts à plonger », explique Bruno Hindré.
La startup va proposer trois formules avec sa balise : une pour les animaux de compagnie, une seconde pour les vélos et une dernière pour les auto-motos. Chaque boîte contiendra la balise et un accessoire adapté à la formule choisie. « Pour les chiens, on a trouvé un accessoire en silicone qui s'adapte au collier. Celui des vélos s'adapte à leur cadre et on peut facilement cacher la balise destinée aux voitures et motos », énumère Bruno Hindré.
Beepings va commencer par démarcher des enseignes spécialisées (Fnac, Darty, Boulanger) et, grâce à ses différentes formules, elle va aussi pouvoir se tourner vers les magasins très spécialisés comme les animaleries ou Norauto.
Un produit testé sur les animaux
Mais pourquoi Beepings se cantonne-t-elle aux animaux, vélos, voitures et motos ? « Nous ne voulons pas nous survendre », explique Bruno Hindré, en reconnaissant qu'ils auraient pu étendre leur service. « Bien sûr qu'on aurait pu mettre la balise dans un cartable pour que les clients puissent surveiller leurs enfants. Mais on préfère tester la technologie sur les animaux et les véhicules avant de la proposer pour les personnes », précise-t-il.
L'équipe part confiante car elle a réussi à être lauréate du challenge Intermarché Innovation. « Nous y sommes allés uniquement pour prendre le pouls de notre produit et voir les réactions de potentiels acheteurs. Nous avons été agréablement surpris par cette nomination et par l'accueil réservé à notre balise Zen », achève Bruno Hindré.
Et pour lancer cette phase de test, Beepings doit maintenant lancer la production de son produit, lever les fonds nécessaires et rencontrer les investisseurs qui se sont montrés intéressés. A nous de les suivre à la trace, maintenant !
La petitesse du produit qui tient dans le creux de la main, sa facilité d'usage, la façon dont on va approfondir le marché et sensibiliser la distribution. Par ailleurs, nous ne voulons pas que l'abonnement soit un frein et le proposons à 199 euros pour trois ans d'abonnement. Windows Phone ne fonctionne pas encore pour ce produit, mais nous travaillons à son développement.
Trouver les bons accessoires pour les packs. Ça a l'air simple, mais on a beaucoup travaillé dessus. Ça peut paraître étonnant que ce ne soit pas la technologie qui nous ait posé problème. Par exemple, pour le mettre sur un cadre de vélo, il faut que ce soit petit mais solide, pour ne pas qu'il se casse au moindre choc. Il faut donc utiliser du matériel spécial.
Le marché est potentiel et fabuleux. Il y a plein de bonnes idées à développer. Mais il ne faut pas oublier que la technologie se développe rapidement et il faut toujours se renseigner sur les dernières nouveautés. Il ne faut pas non plus être sur-prometteur et bien expliquer les limites du produit aux clients et investisseurs. Nous avons eu des échos de clients qui sont revenus sur leur décision d'achat de certains objets connectés, parce qu'ils étaient finalement déçus du résultat.
On s'est rendu compte qu'on était sur la bonne voie après les premiers rendez-vous clients. On ne pensait pas avoir un retour client aussi rapide.
Nous sommes sur nos fonds propres et nous allons commencer une levée de fonds. Nous avons aussi lancé une campagne de crowdfunding sur Indiegogo.
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