L'effervescence autour du marché des voitures autonomes bat son plein. Alors que Tesla, Google et Apple se livrent à une véritable course à l'armement avec leurs prototypes respectifs, le constructeur français EasyMile et le programme européen Citymobil2 testent déjà leur modèle de navette de transport EZ10 avec le grand public.
Qu'est ce que l'EZ10 ?
Fruit de la collaboration entre EasyMile, co-entreprise française spécialisée dans l'automobile et la robotique, et le projet de recherche et de développement technologique européen Citymobil2, l'EZ10 sera donc officiellement le premier véhicule autonome à être circulation, n'en déplaise à certains géants de la Silicon Valley, comme le démontre la fracassante dernière nouvelle d'Apple, qui prévoit la mise en service de sa voiture autonome en 2019. Capable de transporter 6 personnes, la navette s'est construite une solide crédibilité avec pas moins de 19 000 passagers déjà transportés dans des trajets d'essais en Finlande, d'après Citymobil2.
Ce coup d'essai réussi a déjà attiré l'attention de plusieurs gouvernements qui recherchent des solutions de transports en commun alliant efficacité, sûreté et rentabilité. En effet, le véhicule possède des caractéristiques des plus séduisantes : entièrement électrique, équipés d'une large batterie de capteurs, d'un système de géolocalisation et de caméras, son accessibilité se fera via une application mobile qui permettra de réserver sa place et son itinéraire.
Mais le point le plus novateur, et qui constitue une réelle avancée dans le secteur des automobiles autonomes, est très certainement celui qui fait de l'EZ10 le premier véhicule a être en capacité d'être actif dans les mêmes segments routiers que ceux fréquentés par les usagers standards. Autrement dit, vous ne vous étonnerez bientôt plus de croiser ces nouveaux types de transports publics le matin pour aller au travail.
Pionnier de l'automobile autonome ?
Et c'est les Pays-Bas qui ont donc sauté le pas pour acquérir l'EZ10 et l'intégrer à un service associé, WePod, qui fera la liaison entre le campus universitaire de Wageningen et la gare routière de Ede dans la province du Gelderland dès novembre, pour une distance d'environ 10 kilomètres.
Alors, Google, Tesla et Apple déjà au tapis dans la course à la voiture autonome ? Pas vraiment. Car si la mise en route du service WePod avec l'EZ10 s'avère être un premier pas concluant, l'appareil comporte toutefois certaines limites. Sa vitesse par exemple, n'excède pas les 25 kilomètres à l'heure, ce qui peut être préjudiciable pour des trajets étendus. On est loin des 40 kilomètres à l'heure, déjà modestes, de la Google Car. De plus, l'EZ10 n'est pour le moment pas en mesure de rouler dans des conditions autres que la journée par temps clair : vous devrez donc attendre avant de pouvoir utiliser le service à la nuit tombée ou encore sous la pluie.
La navette autonome est donc un concept largement perfectible si l'on fie à ses seules caractéristiques, mais l'EZ10 reste néanmoins une avancée considérable pour le monde du transport en commun et plus largement celui de l'automobile autonome. On vous laisse vous en faire une idée avec la vidéo de présentation du véhicule :
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