Les objets connectés sont à l'origine de nouveaux phénomènes, parfois néfastes. Une équipe de chercheurs britannique a constitué un document pour prévenir des risques d'abus domestiques envers les femmes par le biais de ces nouvelles technologies.
Une équipe de chercheurs britannique a publié au mois de juillet 2018 une liste de ressources pour des victimes d'abus domestiques qui ont été ciblées à travers des objets connectés contrôlés par leurs (anciens) partenaires. Sur le Web, des hommes et surtout des femmes ont raconté leurs mésaventures avec ces technologies détournées de leurs usages pour leur nuire psychologiquement (coupure de chauffage, de l'éclairage, serrure connectée, etc.) ou pour les espionner.
Les abus domestiques à distance à cause de la maison connectée
L'équipe de chercheurs a donc conçu un document de six pages contenant des liens vers des blogs, différents sites spécialisés dans la cybersécurité et le nom d'organisations. Il s'agit à la fois d'informer les potentielles victimes sur les avancées de la recherche et de leur donner des indications pour comprendre comment mieux se protéger des harcèlements ou des abus de leur actuel ou ex-compagnon.
Il s'agit avant d'informer les victimes afin de rétablir l'équilibre des connaissances sur le fonctionnement d'une maison connectée. Une fois que les dangers d'une caméra connectée, d'un interphone intelligent, ou encore d'un thermostat connecté sont connus, les personnes peuvent prendre les bonnes décisions pour se protéger de leur(s) agresseur(s).
Tout commence par un article du New York Times
Pourquoi avoir constitué une telle liste ? Premièrement, aider les femmes victimes d'abus domestiques, de violences numériques. L'équipe de chercheurs composée de membres du groupe Gender and Internet of Things à l'University College de Londres, du consortium London Violence Against Women and Girls, de Privacy International et du Hub IoT Petras ont tout d'abord réagi à un article du New York Times.
Publié le 23 juin 2018, ce dernier soulève le problème des violences domestiques liées aux objets connectés. Le célèbre média a interviewé 30 personnes victimes d'abus domestiques, leurs avocats, des membres des secours, et des employés de foyers. Ils ont décrit l'enfer que peuvent vivre certaines personnes à cause du concept de la maison connectée. Un concept qui a largement séduit aux États-Unis : selon McKinsey, en 2017, 29 millions de foyers sont équipés d'au moins d'un objet connecté. Un phénomène en croissance de 31 % par an. Malheureusement, les abus de cette technologie pénalisent en premier lieu les femmes selon les membres des services d'urgence.
C'est pour cette raison que la liste constituée par l'équipe de chercheurs est vouée à être régulièrement mis à jour.
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