Après le conflit d'intérêt avec la régulation étasunienne, Amazon ne peut plus effectuer les tests de livraison par drone sur le sol de l'oncle Sam. Qu'à cela ne tienne, le Royaume-Uni est une terre d'accueil idéale pour tester les robots volants du géant du e-commerce.
Les ambitions du programme Amazon Prime Air ne plaisent pas à tous. Décidément, le géant du Web a du mal à faire entendre raison aux autorités américaines. En plus de la lutte pour l'agrandissement des remorques de camion, il s'est vu refuser les tests de ses drones sur ce territoire. La firme a cependant trouvé une oreille attentive à ses volontés. Le Royaume-Uni a décidé d'autoriser la pratique à certaines conditions.
Ce partenariat s'accompagne de règles strictes. Les drones peuvent seulement circuler dans les zones suburbaines et les zones rurales pour s'essayer à la livraison de colis. La Civil Aviation Authority (CAA), l'autorité britannique de l'aviation civile a donné son accord pour tester trois fonctionnalités clés : faire voler le drone hors de portée visuelle de l'opérateur, tester des capteurs sur les UAVs pour identifier et éviter des obstacles et enfin donner le contrôle de plusieurs drones à une seule personne.
la FAA, un frein à l'innovation « made in Amazon » ?
Aux Etats-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA) n'autorise pas le vol sans que l'opérateur ait un contact visuel avec l'appareil qu'il dirige. Deux problèmes majeurs gênent les autorités américaines : le respect de la vie privée des citoyens et la dangerosité des survols des habitants des grandes villes.
La seconde fonctionnalité ressemble fortement aux résultats du partenariat entre Yuneec et Intel. Le géant du composant informatique a développé une technologie permettant d'éviter précisément des obstacles après les avoir identifiés. La troisième fonctionnalité existe depuis un moment, mais n'a jamais intégré la problématique de la livraison.
Alors que la chaîne de magasin de proximité américaine 7-Eleven vient d'annoncé sa première livraison par drone réussie dans le Nevada, dans une zone peu peuplée, Amazon se redirige vers les îles britanniques tout en misant sur l'innovation.
La firme a déjà expérimenté dans ce pays, aux Pays-Bas et au Canada. Elle cherche à industrialiser cette technique de livraison. L'entreprise de Jeff Bezos a notamment breveté une technologie permettant aux appareils d'une flotte de communiquer ensemble afin de gérer un planning parfois dérangé par les aléas de la préparation de commande. Les ingénieurs ont également dans l'idée de mettre au point des stations d'accueil pour recharger les engins volants ou qu'ils récupèrent des colis.
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