ASSU 2000, réseau de courtage d'assurance indépendant a fait appel au cabinet d'étude YouGov pour avoir la réponse à une question : « Êtes-vous prêt à partager les données que vos capteurs connectés collectent chaque jour ? Une réponse qui n'est pas la même pour toutes les applications : 78 % des sondés font confiance à leur médecin, tandis que 22 % d'entre eux sont prêts à confier ses informations à leur assureur.
Les objets connectés n'attirent pas seulement les particuliers et les industriels, notamment les acteurs de la santé. Les assureurs s'enquièrent des pratiques des Français par rapport à ces produits et l'utilisation possible des données. ASSU 2000 a donc fait appel à YouGov, qui a interrogé un échantillon représentatif de 2025 personnes selon la méthode des quotas.
Premier pas rassurant, 91 % des Français ont déjà entendu parler des objets connectés, 59 % d'entre eux affirment savoir de quoi il s'agit, tandis que 32 % des interrogés ne savent pas exactement ce que sont ces objets.
Fait intéressant, 36 % des personnes sondées possèdent un objet connecté. Les produits les plus possédés sont sans surprise les montres (12 %), les bracelets et les systèmes de surveillance (7%). Les promesses d'achat mettent à l'honneur les thermostats connectés (19 %), les montres (17 %) et les systèmes de surveillance (16%). Des objets qui produisent des données exploitables par les médecins, mais aussi par les assureurs.
Le partage des données, entre méfiance et consentement
D'après ce sondage, 78 % des Français sont prêts à partager leurs données physiques à leur médecin. Il s'agit de la profession dans laquelle ils ont le plus confiance. Par exemple, 68 % d'entre eux pensent que ces produits peuvent prévenir certaines maladies chroniques comme le diabète ou l'obésité.
Une confiance plus faible envers les pharmaciens et les assureurs. 51 % des Français sont prêts à confier ces mêmes informations à leur pharmacien et ce chiffre tombe à 22 % pour les assureurs, soit 2 personnes sur 10. Un résultat qui ne choque pas Nicolas Sailly, Directeur Digital Marketing et Communication chez ASSU 2000 :
« Nous pensions que ce résultat serait plus faible. Ce retour nous permet d'imaginer des scénarios pour favoriser la prévention, l'auto-mesure en assurant un retour gagnant gagnant pour les clients. En contrepartie des efforts physiques consentis, les mutuelles pourraient baisser les cotisations des plus actifs.«
Pour l'instant, les interrogés sont 42 % à être prêt à confier leurs données aux assurances santé pour bénéficier de réduction tarifaire et 45 % contre. Dans les catégories des 25-34 ans et des 45-54 ans, cette tendance s'inverse légèrement avec 45 % et 46 % des personnes prêtes à passer ce cap. Pour ce qui est des assurances auto/moto, on observe des résultats similaires : 42 % sont prêts à montrer leurs données et 44 % contre. Les deux catégories d'âges citées ci-dessus sont en revanche plus enclines à partager ces informations personnelles à parfaite égalité, 47 %.
La majorité des sondés, 55 %, évoquent l'aspect intrusif des données comme un frein pour confier leurs données. 54 % des Français interrogés ont peur pour leur sécurité de leurs informations. D'autre part 53 % se méfient des fabricants des objets connectés qui pourraient revendre leurs données.
Nicolas Sailly et les autres dirigeants d'ASSU 2000 se montrent parfaitement conscients de ce phénomène : « Bien sûr il faut que ce partage se fasse sur un accord de consentement tout en évitant les effets pervers, notamment un rapport d'injustice entre ceux qui auraient sauté le pas des objets connectés en intégrant des exercices dans leur quotidien et ceux qui refusent ce type de mesures. » Le marché de la Data est suffisamment important pour prendre ce genre de précautions et satisfaire les acteurs du tertiaire et les clients.
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