Capgemini a publié une étude sur le niveau d'automatisation des entreprises. Selon ce sondage, nous ne sommes qu'au prémisse de cette nouvelle ère. Pour l'instant, les départements IT sont les premiers concernés par ce phénomène.
L'automatisation des tâches est un concept qui effraie. Naturellement, les employés ont peur de perdre leur emploi. Or il est important de comprendre ce phénomène, comment il impacte l'activité des entreprises.
Nous sommes au début de cette ère. L'automatisation ne passe pas forcément par la robotique ou l'IoT. L'ESN Capgemini a publié un sondage réalisé auprès de 705 cadres de direction. Ces derniers ont expérimenté ou expérimentent l'intégration de services d'automatisation. Dans ce document, ils effectuent leurs premiers retours concernant les technologies et leurs applications. Plus de 110 cas d'usage ont été analysés par Capgemini.
N'ayez crainte, les robots sont loins d'être prêts à remplacer les humains
Il faut dire que la technologie attire fortement. Au cours des cinq prochaines années, les bots, chatbots, algorithmes et autres analyseurs de flux vidéo permettraient d'économiser 32 à 165 milliards de dollars. Les secteurs comme l'automobile, le retail, les services publics et la fabrication sont en premier lieu concernés.
Or, l'adoption débute à peine. Selon Capgemini, 25 % des entreprises qui automatisent leur processus exercent dans le secteur de l'automobile. La part du retail et de la fabrication industrielle est égale : 15 %.
Malgré cela, l'automatisation à large échelle est rare, note l'ESN. Environ 16 % d'entre eux affirment déployer plusieurs scénarios d'automatisation à large échelle. Pour être plus précis, ces services ont d'abord été imaginés, puis testés et son maintenant déployés au sein de divisions commerciales, dans des pays ou aident à remplir des tâches précises. Près de 39 % des sondés affirment avoir déployé peu de cas d'usage, tandis que 17 % d'entre eux lancent des pilotes, 14 % testent des cas d'usage et une autre tranche de 14 % évoquent des proof of concept.
Il ne s'agit pas encore de créer de nouvelles opportunités commerciales. Seulement 23 % des entreprises déclarent se lancer dans l'automatisation pour augmenter leurs revenus. Près de la moitié d'entre elles (43 %) cherchent avant tout à améliorer la qualité des produits proposés. D'autres (37 %) souhaitent améliorer la productivité de leurs employés, la qualité de leur service client (36 %) ou de gagner en efficacité opérationnelle (33 %).
Automatisation : le RPA, la couche technologique la plus basse, est la plus répandue
Ces souhaits se retrouvent dans le choix des technologies employé. Le robotic process automation (RPA) est la technique la plus employée avec l'ITPA (IT Process Automation). Près de 73 % des entreprises les utilisent dans le cadre de l'automatisation de leur service. Cela semble être le plus bas niveau d'automatisation. Capgemini considère que ces deux techniques n'utilisent pas l'intelligence artificielle. L'ESN les classe dans la catégorie “outils basés sur des règles (du type IFTTT ou Zieper)”. Ensuite, 47 % des entreprises utilisent le natural language processing, 30 % d'entre elles bénéficient de la computer vision et des technologies biométriques (là où l'on retrouve l'IoT), tandis que 18 % exploitent le machine learning, l'intelligence distribuée et le deep learning.
En ce qui concerne l'utilisation des technologies, elles sont principalement présentes au sein des back offices des entreprises. Les premiers à en bénéficier ne sont autres que les départements IT (56 %). D'ailleurs, 81 % des cas d'usage dans ce domaine sont basés sur les RPA.
Les services IT, premiers bénéficiaires de l'automatisation
Les technologies sont aussi utilisées par l'approvisionnement et la supply chain (35%), la recherche et le développement (34 %), la comptabilité et la finance (31 %) et les ressources humaines (23 %). En middle office, les services clients et de gestion de comptes profitent de l'automatisation (37 %). En Front office, les divisions de ventes et de marketing sont principalement concernées par ces outils (29%).
Les entreprises sont à la recherche d'une automatisation rapide de leur service. Dans son rapport, Capgemini présente notamment une liste de cas d'usage dit “Quick Wins” comme le calcul du prix, la génération de lead automatisé, l'assistance au recrutement, etc. La mise en place de technologies plus avancée demandera donc davantage de temps. En ce qui concerne l'IoT le cas d'usage le plus répandu est l'utilisation de la computer vision en lien avec des caméras connectées.
Enfin, les pays les plus avancés dans ce domaine sont les États-Unis (26 %) et la France (21 %), suivis par l'Allemagne (17 %) et le Royaume-Uni (16 %). L'Inde (16 %) complète ce tableau de la maturité des pays dans l'automatisation.
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