La startup Atmosic a présenté trois nouvelles technologies d'économie d'énergie dédiées aux objets connectés utilisant le protocole Bluetooth 5. Celles-ci permettent aux constructeurs d'appareils de supprimer le besoin en batterie.
Basée à San Francisco, la société Atmosic a lancé son activité en même temps que la standardisation du Bluetooth 5, en 2016. Cette norme quadruple la portée du signal pour atteindre 2 Mb/s sur 200 mètres de distance. De plus, la technologie embarque des fonctionnalités Mesh afin d'étendre la connectivité en associant plusieurs périphériques. L'on peut également y ajouter des règles dans le but d'augmenter le débit au détriment de la portée et vice-versa.
Atmosic exploite l'ensemble des fonctionnalités du Bluetooth 5
Atmosic exploite l'ensemble des atouts du Bluetooth 5 afin de baisser drastiquement les besoins en énergie. Elle a mis au point trois technologies qu'elles embarquent dans ses puces M2 et M3. La première se nomme Lowest Power Radio et concerne les objets connectés grand public, ainsi que les beacons. Celle-ci permet de réduire la consommation jusqu'à 10 fois par rapport à la valeur standard. Les appareils utilisent alors 10 à 100 microwatts de moins à un débit d'environ 1 Mb/s.
On demand Wake-up, comme son nom l'indique, maintient les dispositifs équipés du Bluetooth 5 dans une veille prolongée. Deux récepteurs se chargent de “réveiller” l'appareil s'ils captent des signaux radio. Un premier détecte les transmissions sans émettre de paquets en réponse tandis que le second est “un dormeur profond” qui repère uniquement les messages pertinents. Selon Atmosic, cela réduit de 10 à 100 fois la consommation d'énergie par rapport une solution IoT équivalente.
La récolte d'énergie à un niveau supérieur
Sur la série de puces M3, la startup a introduit une technologie nommée Controlled Energy Harvesting. Celle-ci vise à ne plus jamais vider la batterie de l'objet connecté équipé, voire s'en passer. Le système peut générer plusieurs dizaines de milliwatts avec un rendement de 30 à 40 %, sans compte la perte induite par la transmission radio. La startup utilise les ondes environnantes de 900 à 1400 MHz.
Comme la puce ne communique pas autant que les autres composants Bluetooth 5, le besoin en batterie diminue drastiquement. La société californienne a d'ores et déjà adapté ses chipsets avec les panneaux photovoltaïques. Si la solution se généralise, les objets comme les montres connectées ou les trackers auraient un meilleur impact écologique. La série M3 est disponible à la production depuis le deuxième trimestre 2019.
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