Dans l'élaboration d'un objet connecté, on a coutume d'accorder énormément de temps et de moyens au design, tant il est vrai que l'aspect du nouveau produit est son meilleur vecteur de communication. Il faut, pour plaire au plus large public possible, que l'objet connecté corresponde aux canons actuels de beauté. Formes, matériaux utilisés, couleurs : chaque détail compte. Aujourd'hui, quels sont ces « canons » dans l'univers des objets connectés ?
Créer un univers
Les attentes des consommateurs sur les objets connectés se situent à mi-chemin entre une reconnaissance d'objets du quotidien issus d'une culture traditionnelle, mais également l'envie d'avoir le regard surpris par des designs futuristes et novateurs. C'est à cette double attente que doivent répondre les designers d'objets connectés. Pour les aider, quelques règles de base permettent de ne jamais se tromper en matière de design connecté.
La première étant que le produit connecté doit être conçu au sein d'un écosystème uniforme et véhiculer avec lui son propre univers. L'écosystème est formé du produit lui-même, mais aussi de l'application qui permet de l'utiliser. Et les deux doivent être perçus par l'utilisateur comme « appartenant à la même famille » en un seul regard. L'objet est le réceptacle de l'information, quand l'application est ce qui rend le réceptacle lisible et compréhensible. Ainsi le design de l'application doit être tout autant, voir davantage travaillé que celui du produit. La fonction de l'objet doit être « évidente » dans l'utilisation de l'application : là où l'objet peut représenter autre chose que sa fonction originelle. L'objet peut ainsi être le vecteur de la plus grande liberté de création de son designer. A chacun des deux sa fonction, et à chacun son design, mais toujours en gardant à l'esprit l'idée de conserver une harmonie visuelle entre l'objet et l'application.
Tenir compte de l'évolution des tendances
Pour plaire, nous avons dit qu'il fallait que l'objet soit en adéquation avec certains « canons » de l'époque à laquelle il est lancé sur le marché. Mais au-delà de ça, les designers doivent également faire attention aux changements de tendances (exactement comme dans l'univers de la mode) et être en constante recherche de ce que sera la tendance… De demain! Étudier les produits de la concurrence, réaliser des sondages sur les formes, couleurs, matériaux qui plaisent ou encore réaliser des tests produits afin de savoir quelle « version » du produit sera la plus à même de répondre aux besoins de l'utilisateur vivant à une période donnée, sont autant de questionnements qui assurent à l'objet connecté sa popularité.
Less is More
Pour que l'utilisateur puisse « se retrouver » dans son objet connecté (design « réflectif »), il faut que la complexité de la technologie soit dissimulée par le design et que l'identification de la fonction du produit soit immédiate et ait l'aspect le plus simple possible. Le fameux « Less is more » est la règle absolue concernant le design des objets connectés. Ce qui veut notamment dire que la démultiplication des fonctions sur un même produit peut en fait s'avérer pénalisante (contrairement à ce que l'on pourrait croire) pour un objet connecté : car trop de fonctions différentes brouillent la compréhension de l'acheteur-utilisateur. De même, l'utilisation de l'objet ne doit pas être trop complexe, afin d'assurer sa lisibilité par l'utilisateur final. Le rôle du designer va donc être davantage d'enlever » que de rajouter des éléments à l'objet. Moins de fonctions, un design simple et fluide, pour une lecture facile de l'objet et une compréhension instantanée de sa fonction. Et un objet qui doit au final s'inscrire dans un écosystème global, cohérent et homogène.
« Ils » veulent du quantified self !
Aujourd'hui, l'utilisateur ne veut plus seulement voir les données recueillies par ses objets connectés, il veut aussi que l'objet soit fonction de « coach » pour lui permettre de modifier son comportement, et notamment de l'aider à changer ses mauvaises habitudes. De plus en plus d'objets connectés sont par exemple des objets liés au sport, et indiquent ainsi à l'utilisateur les résultats de sa séance d'activité en temps réel, mais peuvent désormais lui donner des objectifs et conseils pour s'améliorer à l'issue de la séance de sport. Ainsi l'une des « tendances » à suivre dans la création des objets connectés est celle de l'objet connecté capable d'assister son utilisateur dans sa quête de perfectionnement. De quoi être sûr de ne pas être en reste en matière d'innovation, pour les prochaines années à venir !
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