Droplit est une startup basée en Floride. Son objectif ? Aider les consommateurs et les professionnels à connecter, puis contrôler les objets de la Smart Home à travers une plateforme Cloud.
Melbourne en Floride. Cette ville américaine de près de 80 000 habitants n'est pas la terre d'accueil naturelle des startups oeuvrant dans le High Tech. Pourtant, Bryan Jenks, le fondateur de Droplit n'a pas fait le choix d'exporter sa société sur la « West Coast ». Le projet de sa startup ? Rendre la maison connectée plus facile d'accès. Bryan et ses collaborateurs sont partis d'un postulat concret : la Smart Home n'est pas simple à configurer, que ce soit pour les utilisateurs ou les développeurs. Pourtant, c'est un marché en pleine croissance. Le succès de Nest avec ses thermostats connectés ou de Philips avec ses ampoules intelligentes est la preuve que le secteur qui ne cesse d'innover.
Une application pour les contrôler tous
Si Bryan Jenks est un jeune entrepreneur, il dispose déjà d'une expérience de 16 ans dans le développement informatique. A partir de ce constat et de son bagage de connaissances, il conçoit avec son équipe Pivot, une plateforme Cloud dédiée aux développeurs qui leur facilite la configuration des lampes connectées, des thermostats, des capteurs, des enceintes sans-fil et des prises.
Mais avant de vous évoquer le projet Pivot, Droplit a tenté de lancé en 2014 un Hub nommé tout simplement « The Droplit Hub ». Il s'agit d'un petit boitier élégant auquel les objets de votre maison se connecte. Les informations sont envoyées sur les serveurs de l'entreprise et le contrôle des éléments se fait par smartphone, via une application Android, iOS et Windows 10. Cette solution « End to End » octroie à l'utilisateur une sécurisation de ses données.
Pour l'utilisateur, c'est un gain de temps indéniable. Il n'a pas besoin de télécharger chaque application correspondant aux produits qu'il installe chez lui. Le Hub permet une reconnaissance quasi automatique des objets grâce une fonction de découverte réseau.
Mieux rebondir après un échec
Pour s'adapter à tous ces types de produits, Le Hub conçu par la startup utilise trois protocoles de communication : le WiFi 2,4Ghz et 5Ghz, le Bluetooth, et le Z-Wave. Ce dernier est dédié à la Smart Home, il est disponible sur le boitier en ajoutant une extension par le port USB. La connexion se fait d'abord en direction des serveurs ce qui permet de reporter les éléments de contrôle sur l'application. En clair, l'utilisateur a la possibilité de contrôler sa maison connectée même quand il est en déplacement depuis son smartphone.
Sur le site de Droplit, certaines marques sont mises en avant : Philips, Sonos, Belkin, Nest, GE, etc. Les différents produits malgré leur différence technologique sont compatibles avec le Hub. Au final, ce sont énormément d'éléments constitutifs de la Smart Home que l'on peut connecter. Mais la startup n'a pas réussi son kickstarter, elle a récolté 9300 dollars sur les 50 000 dollars réclamés. Malgré tout, le produit est disponible en beta et la jeune pousse a confié aux développeurs tous les éléments pour reproduire le Hub en le rendant open source.
Qu'à cela ne tienne, Bryan et son équipe ont réagi habilement. Depuis juin dernier, Droplit propose aux développeurs Pivot. Cette plateforme Cloud permet de configurer finement le contrôle des objets depuis un seul point d'accès. C'est surtout un moyen pour les concepteurs de créer des services à partir de briques de codes et d'accélérer la mise sur le marché de leurs objets connectés. Les clients professionnels choisissent ainsi leur moyen de connexion, les modèles, le contrôle de l'appareil et l'application pour téléphone. Ce « Lego » fait de lignes de code repose sur 5 APIs codés en node.js. Le CEO explique : « finalement, c'est un centre de commande pour votre application afin de gérer vos objets connectés.«
Passer du BtoC au BtoB
Droplit a donc changé d'orientation en se dirigeant du grand public vers les concepteurs. Il faut dire que le marché de la Smart Home aux Etats-Unis est quasi saturé. Avec des géants comme SmartThings, Amazon et Nest, cela devient difficile de trouver sa place. Malgré tout la startup capitalise sur son expertise en développement. En proposant sa solution Pivot en la combinant avec Hub, son application et un nouveau produit appelé Cue, elle propose tous les outils nécessaires aux entrepreneurs. Cette idée n'est pas venue en un jour. Bryan Jenks explique un long processus d'apprentissage :
« Nous nous positionnons comme un fournisseur d'une vraie plateforme de contrôle d'objets bout-à-bout. Les développeurs de logiciels et les concepteurs de produits peuvent se concentrer sur leurs cœurs de métiers au lieu de s'occuper des tuyaux entre le produit et l'application. Nous avons choisi cet angle en étudiant le marché, en lisant des livres blancs de nos concurrents, en allant à des conférences, en nous présentant, en posant des questions, en essayant de repérer les créneaux possibles sur le marché. Et ensuite nous avons construit notre marketing autour de ce que nous avons appris. »
Lui et ses collaborateurs veulent donc faire leur nid sur ce marché en proposant une solution sécurisée qui réduit drastiquement le délai de mise sur le marché d'un produit connecté et favorable à l'industrialisation.
D'être agile, de s'adapter. Nous dirigeons notre startup comme une expérience. Tester rapidement des hypothèses avec les clients et souvent aller vers Be adaptable.
Nous avons du « pivoter » notre plateforme du BtoC au BtoB, en passant sur un angle développeur.
Trouvez un problème spécifique, puis résolvez le, n'essayez pas de tenter l'impossible. La spécialisation dans l'IoT est importante. Si vous n'êtes pas spécialisé dans un domaine, tous les autres acteurs avaleront votre part du gâteau.
La nôtre actuellement : accueillir assez de nouveaux clients pour pouvoir lever des fonds afin d'attirer plus de clients.
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