La Mutualité Française a tenu son 41ème congrès à Nantes du 11 au 13 juin 2015. La question de la santé digitale a été abordée notamment par Jean-Claude Ameisen, Président du Comité Consultatif National d'Éthique pour les sciences de la vie et de la santé et Sylvie Hervé Directrice du Centre d'Expertise National des Technologies de l'information et de la Communication pour l'autonomie.
La question des objets connectés en rapport avec la santé digitale a pris une part importante au débat, qui s'est centré sur l'usage éthique des moyens technologiques disponibles dans le cadre de la santé. L'idée principale défendue au sujet des objets connectés est qu'ils doivent servir les humains et non l'inverse. L'emploi des OC, par rapport à la prévention mais aussi face à l'exploitation des données de santé, doit impérativement s'investir d'une double mission : appliquer les évolutions technologiques tout en assurant la protection des utilisateurs.
D'après Jean-Claude Ameisen « L'innovation technologique est intéressante si elle apporte quelque chose, mais elle peut aussi enfermer ». Selon lui, comme le disait Ésope : « Le langage est la meilleure ou la pire des choses ». Il en va de même pour l'usage des technologies tels les objets connectés et les big data dans le domaine de la santé.
Sylvie Hervé rappelle qu'il existe une distinction entre le « connecté » et le « connectable ». Les objets connectés ont un potentiel connectable. Mais pour Sylvie Hervé, ils ne doivent pas être de simples objets connectables. L'être humain, l'intérêt pour la santé des individus doit toujours rester au centre de la recherche et développement. C'est l'Internet des Objets au sens large qui doit être « connecté » à l'être humain pour l'accompagner dans ses moments de vulnérabilité.
Un article de la contributrice Anne-Laure Thessard
- Partager l'article :
Un commentaire
Laissez une réponse