Le géant français de l'électricité EDF est en pourparlers avec General Electric pour racheter son activité de turbines à vapeur destinées aux centrales nucléaires. C'est ce qu'ont en tout cas confirmé les deux entreprises mercredi. Dernière initiative en date du conglomérat américain pour rationaliser ses activités et réduire sa dette.
La presse des deux côtés de l'Atlantique a rapporté les discussions entre les deux parties. Les deux entreprises ont en effet déclaré à l'AFP qu'il n'y avait aucune garantie qu'elles aboutissent à un accord.
« EDF étudie les conditions dans lesquelles les intérêts d'EDF pourraient être maintenus », a déclaré un porte-parole.
Vendre des turbines nucléaires pour se concentrer davantage sur les turbines alimentées au gaz naturel
General Electric se sépare de ses actifs depuis plusieurs années afin de se concentrer sur ses activités de production d'énergie ainsi que sur les soins de santé et les moteurs d'avion. L'entreprise cherche maintenant à vendre la division nucléaire de son unité Steam Power. Une division séparée de ses activités de combustible nucléaire et de réacteurs. Son objectif étant de se concentrer sur les turbines alimentées au gaz naturel ou au charbon.
General Electric a acquis cette activité en 2014 auprès du français Alstom, qui a développé les turbines Arabelle, largement utilisées, qui équipent les centrales nucléaires, notamment les réacteurs EPR de nouvelle génération.
Mais depuis lors, l'entreprise a supprimé des milliers d'emplois en France et ailleurs. De plus, General Eelectric Steam Power a récemment annoncé son intention de supprimer 144 emplois en France.
L'achat potentiel par EDF a reçu un accueil prudent à Belfort. Il s'agit d'un bastion industriel de l'est de la France qui abrite la plupart des sites de l'entreprise.
« Je suis content que ces discussions soient en cours. Cela fait plusieurs mois que je réclame cette opération », a déclaré à l'AFP le maire de Belfort, Damien Meslot. Je serai très attentif aux détails, afin qu'il soit suffisant pour assurer la poursuite des activités et des emplois pour Belfort, a-t-il ajouté.
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