Le 5 décembre 2017, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (la CNIL) a publié sur son site des recommandations pour les nouveaux possesseurs d'une enceinte connectée dite “intelligente”.
À quelques semaines de Noël, plus d'une personne se verrait bien offrir une enceinte connectée dotée d'un assistant vocal comme le Google Home. Seulement voilà, faire entrer ce type de produits dans une maison n'est pas un geste anodin comme le rappelle la CNIL.
Une enceinte connectée intelligente offre une nouvelle manière d'accéder à des services et de contrôler des objets présents dans la maison. Il n'y a plus besoin d'appuyer sur des touches ou de tapoter un écran : la voix devient le moyen d'interaction pour déclencher une recherche sur le Web, commander un taxi, acheter un produit sur une plateforme de e-commerce, etc.
Enceinte connectée : une espionne à la maison ?
Techniquement, cela implique de doter une enceinte connectée d'un microphone et d'une intelligence artificielle. La CNIL rappelle sur son site Web que ces produits, dont les plus célèbres sont Amazon Alexa et Google Home, enregistrent les requêtes utilisées et les métadonnées correspondant à ces interactions.
Après la formulation d'une commande vocale composée d'un mot clé déclencheur (le fameux Hey Alexa ou Ok, Google), celle-ci est traitée par l'enceinte connectée ou depuis un cloud. Un outil la retranscrit sous forme de texte, puis le système analyse la commande et y répond si possible.
La CNIL met en garde contre la veille permanente d'une enceinte connectée qui, si son microphone n'est pas coupé ou si elle n'est pas éteinte, peut enregistrer les conversations. Pour éviter les mauvaises surprises, l'organisme recommande d'encadrer les interactions avec les enfants, de couper ou d'éteindre l'appareil lors de conversations confidentielles, d'avertir ses proches et ses invités qu'ils peuvent être enregistrés et d'enclencher le filtre parental afin d'éviter la mésaventure de ces parents américains.
La CNIL rappelle les précautions d'usage
Concernant, l'accès aux données dédiées au ciblage publicitaire, la CNIL recommande d'attribuer les autorisations de partage aux services les plus utiles tout en prenant en compte que chaque mot enregistré peut enrichir un profil publicitaire, tandis que l'absence d'écran ne permet pas de consulter l'historique des interactions. Selon l'organisme, il faut donc l'effacer régulièrement depuis l'appareil contrôlant l'enceinte connectée intelligente.
Ceux qui suivent l'actualité des nouvelles technologies n'apprendront rien en lisant ce guide comprenant des conseils pratiques adressés aux néophytes. En revanche, l'existence de telles recommandations prouve la forte croissance du marché de l'assistant vocal en France et en Europe. En ce sens, la CNIL affirme être entrée avec les fabricants de ces produits afin de les tester et d'apporter l'information nécessaire au public.
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Personnellement, je ne trouve aucun problème à avoir une enceinte connectée dans ma maison. C’est plutot un fait prouvant l’avancé de la technologie pour un foyer…
Avant pour vous espionner il fallait a votre insue poser un micro chez vous aujourd’hui avec la bêtise des gens ils le font de leur plein gré.
La servitude volontaire