Si la SNCF en échauffait plus d'un avec ses éternels problèmes de trafic, la compagnie a su revaloriser son image grâce à l'IoT. Un an après avoir présenté son plan de transformation numérique, la compagnie se lance dans l' »internet industriel » et entend installer des millions de capteurs dans ses trains.
En ce début de semaine, le glas de la révolution ferroviaire a sonné. Lors d'une conférence de presse organisée par la SNCF, en Seine-Saint Denis, la société a annoncé le déploiement d'objets connectés sur l'ensemble de son infrastructure et de son matériel, d'ici 2020. Pour cela, elle prévoit d'investir 450 millions d'euros pendant 3 ans.
Tout roule sur des rails avec l'IoT
Une somme qui permettra d'améliorer sa qualité de service, d'augmenter sa disponibilité opérationnelle et de contenter le voyageur (que ce soit avec la 3G/4G pour les trains ou le wifi pour les TGV).
En 2015, « Digital pour tous » était devenu le mot d'ordre du réseau ferroviaire. Aujourd'hui, Guillaume Pepy (PDG du groupe) espère faire gagner 10 points de productivité à sa compagnie avec le Web des objets.
« Un certain nombre d'innovations que nous expérimentons actuellement n'existaient pas il y a seulement un an. Les capteurs sont de plus en plus miniaturisés tout étant de moins en moins énergivores. Leur autonomie dépasse les 5 ans. Enfin, des réseaux dédiés à faible débit couvrent tout le territoire. » (Yves Tyrode, directeur digital de la SNCF)
Un bon timing donc pour la SNCF.
Grâce aux données transmises par les capteurs, on pourra : prévenir les pannes de climatisation, améliorer l'état des rames (75% du matériel roulant sera en maintenance prédictive d'ici 2020), surveiller 30 000 km de ligne, prévenir de la chute des branches ou de la trop forte végétation au niveau des rails avec l'aide des drones. Bref, les trains n'auront plus d'excuses pour dérailler !
La SNCF s'associe à IBM, Ericsson et Sigfox
Et pour renforcer son écosystème IoT, la SNCF a choisi des marques de luxe :
- Sigfox, opérateur télécom spécialisé dans le M2M, qui servira à la connectivité
- Ericsson, entreprise suédoise de télécommunications, qui fournira une couverture 2G/LTE
- Bluemix, la plateforme cloud d'IBM
Et Intesens, une start-up toulousaine qui conçoit des capteurs sans fil destinés à surveiller à distance les installations industrielles.
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