Il y a peu, deux annonces devraient nous mettre la puce à l'oreille : les montres connectées seront « smart », beaucoup plus que prévu ! Cela amène à se poser la question de l'éthique.
D'abord, le nouveau processeur de Qualcomm, le Snapdragon 2100, va rendre la montre beaucoup plus autonome et donc la relier plus facilement au « cloud » qu'à son « smartphone », notamment grâce à un nouveau modem intégré à la puce. Ainsi le coté « smart » des objets va passer du téléphone directement à la montre.
Ensuite, les progrès en intelligence artificielle de ces cinq dernières années commencent même à effrayer ceux qui les produisent : les scientifiques.
Lors de la réunion annulée de l'American Society for the Advancement of Science, ils ont lancé depuis un appel à la réflexion depuis Washington : grosso modo ils demandent que l'on se méfie des robots et de leurs capacités intellectuelles futures.
Ces deux annonces prouvent que la montre connectée jouera certainement jouer un rôle central, non seulement pour l'Internet des Objets – en devenant l'ordinateur central de tous – mais surtout par la montée en puissance de sa capacité à être intelligente (smart).
On doit cette nouvelle réalité au développement foudroyant d'un ensemble d'algorithmes intelligentes que l'on appelle les « learning machine ». En effet, ce qui a vraiment changé dans l'Intelligence Artificielle (IA), c'est que l'on ne procède plus par la programmation fastidieuse des comportements humains, mais qu'on donne aux machines la capacité d'apprendre par elles-mêmes.
Le machine learning dans toute son ambiguïté
Fondé sur la technique de l'essais-erreurs-corrections, ces dispositifs d'apprentissage sont redoutables. Google Car, Watson mais aussi les robots-soldats (le Pentagone vient d'obtenir 19 Mia pour développer la prochaine génération d'armes intelligentes) sont des exemples probants de l'arrivée massive de l'IA dans notre monde.
Pour revenir à la montre, celle-ci, par sa disposition sur le poignet et ses capacités nouvelles empruntées à l'IA, sera l'assistant personnel qui multipliera par dix notre propre intelligence. Le véritable enjeu de l'intelligence artificielle, c'est notre propre intelligence !
Reliés au « cloud » et au Big Data, nous allons avoir accès à tout, tout le temps, avec une capacité analytique renouvelée par l'intelligence artificielle.
Sorte de machine à apprendre – sans limite – notre montre naviguera entre « cloud » et objets connectés tout en offrant de l'analyse et du conseil personnalisé de très haute qualité.
Passionnant… inquiétant !
- Partager l'article :