C'est un des secteurs qui a contribué à la démocratisation des objets connectés, et c'est clairement un de ses moteurs. Il s'est d'ailleurs fortement développé en 2014. Mais avec un marché des objets connectés pour le sport qui devrait atteindre 18 milliards de dollars en 2018 selon le cabinet d'étude Juniper Research, que doit-on attendre comme amélioration pour l'année 2015 ?
Le sport connecté a fait ses preuves en 2014
Cette année plus que les autres, les objets connectés pour le sport ont su acquérir une légitimité qui leurs faisaient peut-être défaut. Je parle de celle des sportifs professionnels. Auparavant les objets connectés pour le sport n'avaient pas franchi un autre seuil que celui de la pratique sportive dites de loisir. Mais avec une campagne publicitaire de Babolat pour sa dernière raquette connectée qui met en scène Rafael Nadal, ou encore l'équipe des Saracens (rugby) qui a équipe ses joueurs du X2, un capteur connecté qui détecte le chocs suffisamment violent pour déclencher une commotion, le sport connecté en 2014 a aussi su séduire les sportifs de haut niveau.
De la même manière que les amateurs aiment acheter les tenues portées par les sportifs de haut niveau, on peut imaginer qu'il en sera de même avec les objets connectés utilisés par les sportifs. Une bonne évolution pour ce secteur donc, qui a connu en 2014 une hausse de 25% par rapport à 2013. Mais pour réellement s'installer et continuer à croître, le marché du sport connecté devra faire face à quelques défis pour l'année 2015.
Proposer une véritable analyse des données
L'intérêt des objets connectés pour le sport, ce sont les données qu'ils récoltent. Ainsi le sportif ou son entraîneur peuvent étudier ses données pour voir les points sur lesquels il faut accentuer l'entrainement. Mais la vrai évolution qui manque à ces objets connectés, c'est la capacité de proposer des conseils d'entraînements via l'analyse de ces données. Une succession de chiffres et de statistiques ne sert pas forcément aux sportifs lambdas. La capacité d'un objet connecté à analyser les données enregistrer, risque donc de faire la différence en terme de ventes.
D'autant que même pour les sportifs professionnels, cela leurs permettraient d'être plus efficace. Moins d'analyse, c'est plus de temps d'entrainement.
Améliorer l'expérience utilisateur
Tout comme les données doivent être plus accessibles aux sportifs, la modélisation de ces dernières se doit d'être plus explicite. En matière d'objet connecté, ce qui fait la différence entre deux produits c'est l'expérience utilisateur. Cette dernière passe bien souvent par l'application dédiée, et par l'affichage des données. Les coachs de haut niveau donnent toujours comme conseil à leurs athlètes de visualiser leurs mouvements, et d'ensuite les répéter jusqu'à ce qu'ils soient ancrés en eux. Une application qui serait à même de modéliser le meilleur mouvement à effectuer et permettre à son utilisateur de voir ce qu'il lui manque pour atteindre le geste parfait, prend un avantage considérable sur ses concurrents en matière d'expérience utilisateur. Or c'est ce qui manque trop souvent aux objets connectés pour le sport, mise à part la combinaison Athos.
Trouver les partenaires capables de toucher le plus grand public
La plupart des sociétés qui proposent des objets connectés pour le sport, ne sont pas à la base des sociétés implantées dans le milieu du sport. Même si des marques comme Nike ou Adidas ont proposé des solutions pour le sport connecté, certaines sociétés comme Hexoskin ou Jawbone qui sont leader de leur secteur auraient peut-être besoin du soutien de grandes compagnies implantées dans le milieu pour développer leur marque. Un partenariat entre Hexoskin et Nike pour proposer des tenues Nike Pro intelligentes, seraient à coup sûr un énorme succès commercial. Cependant, des groupes comme ICON ont su amorcer le virage des objets connectés. Nous vous présenterons leur logique de marché dans les semaines à venir.
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