De nombreuses entreprises semblent intéressées par le rachat potentiel de la société IoT Sigfox. Dans la liste se trouve Actility ainsi que d'autres opérateurs du même réseau Sigfox.
Le Covid-19 a eu un impact considérable sur les entreprises françaises. Du côté des sociétés IoT, de nombreuses entités évoquent des conditions complexes qui rendent difficile le fait d'écouter les produits. Parmi ceux-ci, nous avons Sigfox qui vient de déposer « une demande de protection » le mois dernier. Cela s'est poursuivie avec l'ouverture d'une « procédure de redressement judiciaire » auprès du Tribunal de Commerce toulousain. Une démarche qui, notons-le, était à la demande de l'entreprise.
Focus sur les neuf entreprises intéressées par Sigfox
Jeremy Prince, PDG chez Sigfox s'est ainsi prononcé sur le sujet. Il affirme que neuf sociétés seraient prêtes à reprendre « au moins une partie de Sigfox Corporation ». Sept d'entre eux voulaient en profiter pour acquérir, par la même occasion, Sigfox SAS qui est la filiale de l'opérateur en France.
Nous retrouvons, en ce sens : le groupe Zekat, Sentiens, Oteis France, UnaBiz, Iwire Innovation Management, heliot Europe Gmbh, Greybull Capital, Buffet Investment Services Consortium, et enfin l'entreprise française d'IdO Actility. Toutes ces offres sont de bon augure, d'après Prince, qui reste convaincu que ce n'est qu'un début.
Sigfox contraint à se trouver un acheteur
Sigfox a toujours axé sa stratégie dans le développement de réseaux sans fil basse consommation pour appareils IoT. C'était le cas en 2010, sa date de fondation, jusqu'à aujourd'hui. Son PDG justifie la situation actuelle du fait que l'entreprise n'a pas pu « décoller l'IdO au moment propice ». Toutefois, il reste convaincu des « volumes substanciels » à venir.
Son arrivée dans la société ne date que d'un an. Cela n'a pourtant pas permis de trouver des fonds supplémentaires. A cela se sont ajoutés les problèmes au niveau de la chaîne d'approvisionnement ainsi que la crise sanitaire mondiale. Résultat, la société enregistre, à ce jour, des millions d'euros, en plus de son « incapacité de collecter les commandes des clients à temps ».
Il annonce même : « Ces difficultés se sont ajoutées, l'endettement s'est alourdi et j'ai préféré, au lieu de demander un financement supplémentaire, prendre mes responsabilités et placer Sigfox en redressement judiciaire ».
Heureusement que toutes les unités de Sigfox sont encore bel et bien opérationnelles. C'est le cas de la filiale américaine qui arrive à poursuivre ses missions normalement. Il souligne ainsi que le futur acquéreur de Sigfox aura deux choix devant lui. La première option est de racheter l'intégralité des filiales comme elles le sont actuellement, c'est-à-dire, avec leurs dettes et contrats. La deuxième possibilité sera de tout simplement les vendre.
A titre de rappel, une levée de fonds de 300 millions de dollars a auparavant été menée par Sigfox. Malgré cet apport, la perte nette enregistrée lors du dernier exercice est de l'ordre de 102 millions de dollars. Les revenus y afférent étaient d'un peu plus de 27 millions de dollars et les dettes financières, 132,8 millions de dollars.
- Partager l'article :