Le sujet de la santé connectée a été très largement abordé au cours des deux événements majeurs qui marquent la vie de la profession à savoir : les Rencontres annuelles de l'Officine qui se sont déroulées au Palais des Congrès de Paris les 4/5/6 mars 2017 et PharmagoraPlus les 11/12 mars 2017.
Complémentaires ces deux événements s'adressaient à un public varié : pharmaciens, groupements, laboratoires, étudiants, préparateurs et tout autre acteur portant intérêt à l'univers pharmaceutique.
C'est autour des débats d'actualités, rencontres, ateliers, conférences, stands que les professionnels de la santé ont pu échanger sur la révolution de l'IoT Health. Car oui, c'est une révolution technologique qui est en cours, mais aussi une révolution culturelle.
La santé connectée n'est pas un gadget, mais un vecteur essentiel de développement pour tout un pan de l'économie de la santé.
Concernant les pharmacies, les études qualitatives très précises d'Hélène Decourteix pour les Echos ont démontré que les pharmaciens ont tout à gagner à se digitaliser et à développer la vente et le conseil d'objets connectés de santé. En effet, la digitalisation de l'officine va leur permettre de participer au suivi des patients, de fidéliser et développer une clientèle et surtout de s'adapter aux nouveaux usages du numérique dont leurs clients ont acquis la maîtrise.
Officine : les clients sont très informés
Évidemment, ces derniers n'ont pas attendu que les pharmacies s'équipent d'objets de santé pour utiliser les différents outils numériques qui leur permettent de s'informer sur les problèmes de santé.
@r1salque « le #pharmacien est un relais essentiel pour le développement de la #esante » #PharmagoraPlus pic.twitter.com/7SHMHS9Cwx
— Pharmagest (@Pharmagest) 12 mars 2017
Cependant, la lecture des données n'est pas chose aisée pour qui n'est pas professionnel de la santé. C'est la raison pour laquelle le rôle de conseil du pharmacien prend toute sa place. C'est lui qui est capable d'analyser et d'interpréter les données. C'est encore lui, qui saura vers quels professionnels de santé il conviendra d'orienter le patient.
Sur ce vaste marché, il existe pléthore d'appareils de santé. Peu sont des dispositifs médicaux et beaucoup ne servent pas à grand-chose. Cependant, parmi tous ces objets, il y en a qui méritent de retenir toute notre attention.
L'offre pléthorique des appareils connectés
Les oxymètres de pouls en font partie. Ils sont des outils efficaces pour contrôler le taux d'oxygène dans le sang (SpO2) et détecter rapidement la carence en oxygène afin d'adapter une conduite à tenir en cas d'asthme (sous avis médical évidemment !).
Les tensiomètres connectés permettent de suivre l'évolution de la tension artérielle afin que l'utilisateur et son médecin soient à même d'anticiper les risques cardio-vasculaires. Une auto-surveillance est possible grâce à un tensiomètre connecté qui offre un suivi complet ainsi qu'un historique des données sur les appareils mobiles.
Dans ce vaste champ des objets connectés, on peut aussi citer les balances, lecteurs de glycémie et bien d'autres. La rédaction reviendra ultérieurement sur tous ces objets découverts ou redécouverts lors des Rencontres annuelles de l'Officine et PharmagoraPlus. On notera qu'ils présentent aussi l'avantage de développer la communication entre les professionnels de la santé et permettent ainsi une certaine interopérabilité.
Le futur de la santé connectée ? Pourquoi pas la réalité virtuelle ?
C'est au cours des Rencontres annuelles de l'officine que le sujet a été abordé lors d'une prise de parole de notre consœur Cécile Brunelat Morvan accompagnée de Gérald Kierzek, médecin chroniqueur à Europe 1.
Ces derniers ont essayé de répondre à la vaste question de la connexion des données entre professionnels et le futur de la santé connectée. Pour Cécile, l'IoT health ouvre des champs de possibles impressionnants pour la santé.
À titre d'exemple on peut citer une pharmacie suédoise, qui à partir d'une application de réalité virtuelle, peut faire une « prescription » pour soulager des douleurs liées aux vaccinations, douleurs menstruelles, tatouages ,douleurs musculaires.
Gérald Kierzek est resté plus mesuré. Selon lui, les objets connectés ne remplaceront jamais un médecin, mais oui en revanche, ils sont les bienvenus et permettent de prévenir les risques et de coordonner les professionnels entre eux.
Les débats sur la Santé connectée, retiennent beaucoup, l'attention des pharmaciens, car s'ils y voient un véritable outil pour délivrer du conseil, ils ont conscience que c'est aussi un moyen susceptible de fidéliser la clientèle et d'améliorer la rentabilité de l'officine.
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