En marge des frasques médiatiques de Donald Trump, le Parti républicain américain a publié sa « Platform », une profession de foi de 62 pages sur les directions que prendra le parti à l'éléphant dans les prochaines années. Il est évidemment question des nouvelles technologies et de l'IoT, mais surtout de la libération des bandes de fréquence.
Le « Republican Party Platform » n'est pas un document habituellement partagé par les membres du parti républicain, si ce n'est en interne. Mais en cette année d'élection présidentielle aux Etats-Unis, et l'investiture du sulfureux candidat Donald Trump, le document est pris très au sérieux.
Si, selon le New York Times, cette profession de foi est considérée comme la plus extrémiste de l'histoire du parti républicain, les nouvelles technologies ne sont pas oubliées dans le texte.
Outre les indications contre la pornographie sur Internet, le cyber-terrorisme et pour la liberté d'expression, les rédacteurs évoquent sur deux pages leurs volontés en ce qui concerne l'avenir technologique du pays.
Deux pages, cela peut paraître court. Pourtant l'essentiel est dit. Le premier point abordé concerne la libéralisation du marché. L'objectif est de réduire les taux d'imposition sur les sociétés, simplifier le code des impôts tout en incitant « les investissements et l'innovation ». En cela, la vision du gouvernement par le parti prône le « partenariat » des entreprises, et non pas « le contrôle tatillon ».
L'Internet des Objets a besoin « d'une compétition économique ouverte »
L'accent est mis sur la protection des données tout en assurant leur transit sans limites frontalières. Pour cela, les républicains souhaitent faciliter le travail des opérateurs de télécommunication en leur donnant accès à un plus grand nombre de bandes de fréquence, en élargissant le spectre en question.
Le document dénonce l'échec du gouvernement actuel à ce sujet, notamment pour couvrir les zones rurales. De même, les connections filaires ne sont pas encore assurées et dans certains états, les citoyens se connectent majoritairement à Internet via leur smartphone. 10 millions d'Américains sont impactés.
Selon les rédacteurs du document, l'Internet des Objets a besoin à la fois d'un terreau économique favorable et d'un réseau Internet de haute qualité pour « prospérer ». Pour cela, le rapport prône les partenariats « public-privé ». Dans cette optique, le parti républicain veut une « Amérique des startups », qui récompense la prise de risque. La tradition est respectée à la lettre avec cette recommandation on ne peut plus claire :
« Le gouvernement doit donner aux innovateurs américains la liberté de créer et selon leur mérite, de réussir ou d'échouer. »
Pourtant le gouvernement Obama n'a pas chômé. Il a lancé des programmes et favorise les expériences de villes intelligentes fédérales. La critique concernant le déploiement des réseaux est justifiée, celle sur le manque d'engagement du pouvoir en place semble beaucoup moins pertinente.
A titre de comparaison, l'abréviation IoT n'est pas utilisé dans la profession de foi républicaine et l'expression complète n'apparaît qu'une seule fois en plus de 60 pages. Le résultat de l'élection de novembre prochain et les mesures prises par la suite confirmera ou non ces volontés de la droite américaine.
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