Vous doutiez encore de l'intérêt de l'e-santé ? Pas le Ministère de la Santé néerlandaise, qui vient d'allouer quelques 20 millions d'euros pour développer ce secteur pour les quatre prochaines années.
FastTrack eHealth Initiative
20 millions d'euros. C'est la somme qu'a décidé d'investir Edith Schippers, la ministre de la Santé néerlandaise, pour favoriser le développement de la santé connectée dans son pays. Le programme qu'elle propose se nomme « FastTrack eHealth Initiative », et il se base sur des partenariats privés et publics ou aider et guider des petites et moyennes entreprises dans le domaine de l'e-santé. Le but : multiplier les initiatives dans ce secteur, mais aussi optimiser la prise en charge et le traitement des patients.
Le lancement du programme est prévu pour le mois d'octobre. Actuellement, des accords sont en train d'être négociés avec des investisseurs, assureurs, banques et autres fonds de pension pour clôturer cet investissement de 20 millions d'euros.
La course à l'e-santé
On le voit, c'est un gros pari que fait le gouvernement néerlandais dans le secteur de la santé connectée. Mais si la pertinence d'un tel investissement semble couler de source pour les professionnels du milieu, elle n'est pas évidente pour tout le monde.
La France, par exemple, n'est pas aussi bien placée que les Pays-Bas dans la course à l'e-santé. Selon un rapport du Pôle Interministériel de Prospective et d'Anticipation des Mutations Economiques (PIPAME pour les intimes), la France se situe ainsi dans les pays « moyennement avancés » dans ce secteur, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du Sud et l'Espagne.
Bien sûr, cela n'empêche pas plusieurs initiatives d'apparaître dans l'Hexagone, comme le rendez-vous des professionnels de l'e-santé, le 15 juin prochain dans nos locaux (le monde est petit). De son côté, le gouvernement commence aussi à réaliser le potentiel de ce secteur. Ainsi, en début d'année, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait alloué 340 millions d'euros à un fonds consacré aux startups innovantes de l'e-santé. De quoi bien repartir dans la course.
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