Prizm Corp, la startup qui développe Prizm, un lecteur audio intelligent réellement innovant, a annoncé fin mars une levée de fonds de 1 million d'euros réalisée en au mois de décembre 2016 auprès de grands noms comme Kima Ventures et Extenso. L'objectif ? Perfectionner l'objet connecté de musique prédictive.
Après plus de deux ans d'attente depuis le lancement du Kickstarter en octobre 2014, Prizm était l'un de ces produits les plus attendus par les amateurs de technologies innovantes. Derrière cette petite pyramide blanche et noire se cache “un objet lecteur audio intelligent qui se branche à n'importe quelle enceinte en Bluetooth, en mini-jack ou optique et qui va analyser l'ambiance de la pièce pour en déduire le contexte et adapter la musique automatiquement” nous explique Pierre Gochgarian, cofondateur d'Ubithings renommée Prizm Corp.
Le Prizm repère les smartphones des personnes présentes dans une pièce et le niveau sonore afin de prédire leur activité et adapter la playlist en conséquence. Plus l'appareil est utilisé, plus il devient intelligent. “Avec Prizm, il n'y a plus besoin d'un smartphone ou d'un ordinateur pour jouer de la musique, il suffit d'appuyer sur un bouton pour bénéficier d'un DJ personnel”, précise Pierre Gochgorian.
Retard et changement de business model : deux maux nécessaires pour le Prizm
La campagne Kickstarter lancée en octobre 2014 avait remporté un vif succès : le projet innovant avait récolté plus de 161 000 dollars sur les 70 000 demandés auprès de plus de 1 200 contributeurs. Prizm Corp devait livrer le lecteur intelligent en juin 2015 à ses premiers soutiens.Les backers avaient finalement reçu les exemplaires un an plus tard. Malheureusement, les déboires techniques aux différentes étapes de la conception sont responsables de ce retard, comme l'avaient expliqué les fondateurs à nos confrères de Frandroid. Au moment où nous écrivons ces lignes, Prizm est disponible sur le site officiel depuis le 29 mars au prix de 149 euros et sera disponible dans les grandes enseignes l'été prochain.
Un autre élément explique ce délai supplémentaire. Le changement de modèle économique. “Au départ, nous nous connections aux catalogues de plateformes de streaming, mais suite à des divergences de visions nous avons modifié notre modèle : nous étions trop contraints. Nous avons préféré créer notre propre catalogue en relation avec des majors et des labels indépendants, un catalogue qui comptabilise déjà plusieurs millions de titres,” explique Pierre Gochgorian.
Pour le cofondateur, cela permet d'être indépendant des plateformes comme Spotify et de s'adresser à tous les possesseurs de smartphones. A cet effet Prizm est compatible avec Android à partir de la version 4.1 et iOS 8.0. L'abonnement de 39 euros par an est gratuit la première année. L'utilisateur peut également se connecter à des milliers de webradios sans abonnement.
Un vif intérêt des investisseurs et des fabricants audios
Le cofondateur de Deezer, Daniel Marhely, Kima Ventures de Xavier Niel, Stéphane Bohbot, fondateur de Lick et d'Extenso, ainsi que le fonds CIC-CM et le réseau Angelor ont été séduit par la jeune pousse fondée en 2013. A la fin de l'année dernière, ces acteurs ont confié 1 million d'euros à Prizm Corp.
La raison de ce tour de table ? Poursuivre la recherche et le développement autour des algorithmes qui animent la petite pyramide. “Notre objectif est de recruter de nouveaux membres dans l'équipe R&D pour proposer de nouvelles fonctionnalités et continuer de perfectionner l'intelligence de l'objet,” assure le cofondateur.
Les constructeurs spécialistes du marché audio sont également intéressés par Prizm. Selon Pierre Gochgarian, “ces acteurs observent de très près les nouvelles interactions à la voix avec les dispositifs de diffusion musicale comme Amazon Echo ou Google Home”.
En ce début de commercialisation, Prizm n'intègre pas de commande vocale. Trois boutons servent à allumer l'appareil, aimer ou rejeter un titre.
“Nous réfléchissons à savoir si nous pouvons intégrer cette fonctionnalité. Si nous décidons d'utiliser la commande vocale, cela se fera avec la même conviction, c'est-à-dire que l'expérience doit être au maximum passive. Or aujourd'hui, ce qui est proposé par Amazon et Google revient tout simplement à remplacer le smartphone par la voix. Nous avons déjà des interactions vocales en tête pour poursuivre notre mission de prédiction musicale.” Conclut-il.
Par ailleurs, des négociations sont en cours pour établir un pont entre les plateformes de streaming et l'objet connecté de Prizm Corp afin de rajouter les titres aimés par l'utilisateur.
Pour l'instant les retours des bêtas testeurs sont bons et les nombreuses commandes du Prizm promettent un bel avenir à la startup.
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