Souvent désignés par leurs initiales le machine to machine (M2M) et l'Internet of Things (IoT) sont deux concepts très proches. Il existe néanmoins une différence essentielle à retenir. Nous vous l'expliquons dans les lignes qui suivent.
Le M2M et l'IoT sont deux concepts, deux phénomènes très importants et assez proches. Ce sont deux solutions qui proposent des accès à distances à des objets ou des capteurs. Pour certains comme Chantal Polsonetti, la vice-présidente du groupe Arc et spécialiste dans le domaine, « la ressemblance s'arrête là« .
Le M2M se définit traditionnellement par un réseau de télécommunication point à point utilisant un module cellulaire ou WiFi intégré, pour connecter des machines ou des objets à un réseau. L'intervention humaine n'est pas nécessaire, les informations circulent d'un endroit à un autre et peuvent être relayées via un serveur vers un logiciel.
L'IoT repose quant à lui sur l'identification de chaque objet, souvent connecté les uns aux autres, afin qu'il puisse envoyer des données sur une plateforme Cloud, comme AWS d'Amazon, ou à une application à plus large échelle.
Une fois posé ces deux définitions, difficile de comprendre la différence pour le commun des mortels. Les ingénieurs spécialistes dans le domaine identifient une technologie et un concept.
Le concept « libre » : l'IoT
L'IoT est considéré comme un système de système où chaque objet est identifié et communique avec une plateforme cloud. Il induit une standardisation, des normes communes dans son fonctionnement. La plupart des objets connectés sont par exemple identifiés par une adresse IP, à l'instar d'un ordinateur raccordé à Internet.
Le but est de récupérer, traiter, analyser les informations, les données et de les stocker. Il ne s'agit pas de cantonner ce réseau d'informations et d'objets à une plateforme, à un pays, mais par extension d'intégrer ces éléments à un réseau mondial.
Évidemment, la législation actuelle des près de 200 États ne permet pas de répondre à cette prétention universaliste. On distingue dès lors l'IoT par sa propension à connecter de nombreuses sortes de produits et de machines et les autres systèmes, comme le M2M, plus fermé.
La technologie au cœur du système : le M2M
Le Machine to Machine fonctionne lui sur un espace plus réduit. Les composants d'un réseau M2M répondent généralement à une tâche spécifique. Par exemple, au sein d'une usine des capteurs servent à récupérer des données sur le taux d'humidité et la chaleur.
Ces datas sont transmises d'un capteur jusqu'à un serveur puis traiter via une application, un logiciel souvent propriétaire. Les domaines d'utilisation sont aussi larges que l'IoT : l'automobile, la santé, l'entreprise, etc. Même si il est plus profitable dans le cadre industriel de par son caractère plus sécurisé.
Le M2M permet d'établir des diagnostics, de prévenir en temps réel ses utilisateurs, mais ne dispose pas toujours de la flexibilité apportée par la dématérialisation, le Cloud.
Le format propriétaire et le besoin de passer par un opérateur de télécommunication (En france SFR, Bouygues et Orange Business proposent ce genre de service) signifient plus de contraintes dans la mise en place de cette technologie. Les composants sans-fil sont ,du coup, équipés d'une carte SIM.
La philosophie de cette technologie repose sur le hardware, sur l'ensemble du matériel et des coûts de connexion nécessaires à sa mise en place, tandis que l'IoT ne répond pas à des matériaux en particulier. De même, la connexion au réseau ne nécessite pas de fonds supplémentaires.
Deux approches qui cohabitent
Grossièrement, on pourrait affirmer que le M2M est une composante de l'IoT. Ce n'est pas le cas. Chantal Polsonetti loue les valeurs de ce second concept pour « sa plus grande facilité d'installation » et du plus « grand nombre d'objets connectés concernés ».
Néanmoins, il n'y a pas nécessité d'opposer les deux types de technologie. Benoît Ponsard, chercheur dans le domaine expliquait en 2012 dans le magazine Flux :
« Souvent, la première comparaison entre IdO (Internet des objets Ndlr) et M2M tend à opposer ces deux approches : système ouvert contre système fermé […] À mieux y regarder, il n'y a pas d'opposition mais plus une relation d'inclusion ».[…]Dès aujourd'hui, certaines applications exploitent les deux approches. »
Pour le créateur de la société Kimmegi,spécialisé dans le conseil Machine to Machine, les entreprises et les concepteurs peuvent adopter la solution la plus adaptée à leurs besoins, ou même utiliser les deux.
Il s'agit donc d'identifier ses besoins avant de choisir le processus qui convient dans un domaine d'activité particulier.
- Partager l'article :