Le robot sexuel, un tueur en puissance ? C'est en tout cas ce que pense un expert en cybersécurité australien qui s'est alarmé du risque de piratage de tel dispositif.
La robotique évolue rapidement. Ce secteur qui évolue rapidement est suivi par bon nombre de secteurs. Les acteurs de l'industrie du sexe proposent d'ores et déjà des robots sexuels capables d'assouvir les fantasmes des personnes en manque d'affection.
Nicholas Patterson, conférencier spécialiste de la cybersécurité à l'Université de Daikin en Australie, veut prévenir les consommateurs des risques possiblement mortels de telles relations.
Le robot sexuel, une machine connectée comme les autres
Comme toute machine de ce type, le robot sexuel peut être piraté. Selon l'expert, un pirate informatique pourrait très bien prendre le contrôle de cet amant robotique afin de s'attaquer physiquement à une ou des personnes, voire de la tuer.
L'expert explique qu'un robot possède “de puissants membres motorisés associés à un poids important qui excède les 90 kilogrammes”. Nicholas Patterson s'inquiète donc de la prise de contrôle d'un tel robot sexuel qui permettrait au hacker mal intentionné de “causer des dégâts” ou de “profiter de la situation”.
Trouver l'équilibre entre le profit et la sécurité
L'industrie du sexe, aussi controversée soit-elle, est très lucrative. Les analystes estiment le chiffre d'affaires mondial de ce marché à 50 milliards d'euros par an. Les pratiques des très nombreux consommateurs évoluent rapidement, en suivant les changements technologiques. Des évolutions que les acteurs de cette industrie doivent suivre. En 2016, le marché du sex-toy représentait 22 milliards de dollars. Les versions connectées de ces produits, très appréciées, sont également sensibles au piratage.
Le scénario décrit par le média The Daily Star est donc plus que plausible. Le spécialiste s'interroge sur une technologie en pleine émergence qu'est la robotique et voit la cybersécurité comme le principal problème à l'adoption de machines comme le robot sexuel.
En revanche, Nicholas Patterson s'inquiète davantage du sort des travailleurs au sein des usines connectées qui seront les premiers à être exposés à ces machines. Il estime qu'en 2019, plus de 1,4 million de robots industriels seront installés, menaçant leur emploi et possiblement leur intégrité physique. Cette cohabitation sans doute inévitable demandera aux fabricants de répondre aux normes strictes en termes de cybersécurité qu'ils conçoivent un robot sexuel ou un bras robotisé.
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