Samsung Group a dévoilé mardi un plan d'investissement de 205 milliards de dollars. Un plan visant à faire de l'entreprise un leader dans toute une série de technologies allant des semi-conducteurs à la robotique. Avec ce plan d'action, l'entreprise vise aussi à créer 40 000 nouveaux emplois.
Renforcer sa position de leader
Le géant de la technologie est le plus grand conglomérat de Corée du Sud. Son chiffre d'affaires global équivaut effectivement à un cinquième du produit intérieur brut du pays. Samsung Electronics, sa filiale phare, est le plus grand fabricant de smartphones au monde.
Le plan « aidera Samsung à renforcer sa position mondiale dans les industries clés. Il servira en même temps de fer de lance de l'innovation dans de nouveaux domaines ». Une déclaration qu'a faite la société dans un communiqué, ajoutant qu'elle procédera également à des acquisitions d'entreprises.
En ce qui concerne les semi-conducteurs, la société a déclaré qu'elle chercherait à améliorer ses technologies de pointe. L'objectif étant de répondre à la demande à long terme plutôt qu'aux changements à court terme.
Elle cherche également à développer ses activités biopharmaceutiques gérées par Samsung Biologics et Samsung Bioepisit. Le conglomérat a déclaré qu'il construirait deux nouvelles usines de fabrication, en plus des trois actuellement en activité, en vue de se lancer dans la fabrication de vaccins.
Un investissement de 180 milliards pour la Corée du Sud
Sur les 240 milliards de wons (soit l'équivalent de 205 milliards de dollars) que la société prévoit de dépenser, il engagera 180 milliards de wons en Corée du Sud.
L'investissement national devrait permettre de créer 10 000 emplois supplémentaires, en plus des 30 000 déjà prévus. Il pourrait également entraîner jusqu'à 560 000 nouvelles embauches dans les industries connexes, a ajouté le communiqué.
Libération de Lee Jae-yong
Cette annonce intervient quelques jours à peine après la libération conditionnelle de Lee Jae-yong, le dirigeant de facto du conglomérat. Lee Jae-yong qui n'a ainsi purgé que la moitié de sa peine de prison.
Il s'agit du dernier exemple en date de la longue tradition du pays consistant à libérer des chefs d'entreprise pour des raisons économiques après une incarcération pour corruption ou évasion fiscale.
Lee purgeait une peine de deux ans et demi de prison pour corruption, détournement de fonds et autres infractions dans le cadre du scandale de corruption. Un scandale qui a par la même occasion fait tomber l'ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye.
Mais sa libération conditionnelle n'est pas la fin de ses ennuis judiciaires : il est toujours jugé pour des manipulations boursières présumées qui lui ont facilité la tâche pour prendre le contrôle du conglomérat familial.
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