Le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas est un événement annuel incontournable pour les startups françaises. En 2015, 375 startups étaient présentent à Eureka Park et 170 000 personnes se sont déplacées pour une manifestation où 153 pays étaient représentés. Rien qu'avec ces chiffres, il paraît évident qu'il s'agit d'un lieu clé pour rencontrer des professionnels, élargir son carnet d'adresses, faire connaître ses produits et trouver des financements.
Afin de répondre aux différentes questions qui vont suivre, nous avons interviewé les représentants de trois startups qui seront présentent à l'événement en janvier 2016, à savoir Christophe Guionet, fondateur de Novathings, Morgan Acas, co-fondateur de ROMY Paris et Pascal Galacteros, directeur des opérations chez Drust, afin d'en savoir plus à ce sujet.
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Que représente concrètement le CES pour les startups ?
Tout d'abord, il faut savoir que les startups françaises qui se rendent au CES ont toutes été sélectionnés pour faire partie du label French Tech et représenter la France. L'année dernière, l'Eureka Park accueillait 160 entreprises françaises, dont 66 startups, soit 25% de l'ensemble des startups mondiales présentes.
Un label qu'ils sont donc tous fiers de porter et qui apporte un avantage non négligeable en terme de visibilité.
« L'expertise à la française » comme l'explique Pascal, a fait ses preuves dans le domaine des objets connectés et ne cesse de dynamiser la France dans ce secteur. Christophe Guionet nous apprend même que les jeunes « pépites » tricolores sont fortement appréciées au CES : « les Français sont considérés comme des personnes qui proposent des solutions ouvertes à tous les écosystèmes, qui abattent les cloisons et c'est une approche très différente de ce qui se fait aux États-Unis. »
Pour Morgan Acas, il est essentiel de s'y rendre « pour comprendre les tendances du marché et les ressentir au plus près pour ne pas trainer sur les améliorations ou développements futurs ».
Il s'agit donc avant tout d'une aubaine en terme d'exposition pour ces entreprises, la possibilité aussi de rencontrer les professionnels du milieu (distributeurs, acteurs financiers…) et une occasion unique de se faire un nom à l'étranger grâce aux médias internationaux qui vont couvrir l'événement.
Quels sont les enjeux aujourd'hui pour une start-up française ?
Les enjeux majeurs d'une start-up, quel que soit son secteur d'activité, tournent autour du financement et de l'équipe.
Entreprendre en France n'est pas chose facile pour ces entreprises qui vivent dans l'incertitude. Les employés ne sont pas sûrs d'occuper leur poste dans les six mois à venir si les choses n'évoluent pas comme prévu et risque de se retrouver au chômage. C'est pour cette raison qu'il est difficile de trouver des personnes prêtent à s'aventurer dans ce milieu.
Aux États-Unis, ce serait plus simple d'un point de vue administratif et financier de monter son entreprise si l'on s'en tient aux propos de Christophe et Pascal. Bien que la France propose de nombreuses aides, le « capital-risque » fonctionne bien mieux aux USA. « Les financiers n'ont pas peur là-bas, se sont de vrais capital-risqueurs » nous confie Christophe.
Morgan Acas pense qu'en à lui que « la France est un excellent pays pour entreprendre. Cependant, je pense que la culture américaine est davantage créatrice d'opportunité et beaucoup plus prise de risque que la culture française. »
En plus du défi lancé par la création de votre produit, quels sont ceux que vous relevez au quotidien en tant qu'entrepreneur dans le monde des startups ?
Vous l'aurez bien compris, faire partie de l'aventure d'une Start-up est un défi quotidien pour les fondateurs tout comme pour les employés. Pour Christophe il s'agit surtout de « mener de front de nombreux points dans l'urgence (marketing, problèmes techniques, financiers…) sans se focaliser sur un seul en particulier. C'est en cela qu'avoir une bonne équipe est un aspect fondamental, car on peut s'appuyer sur eux et c'est d'autant plus facile quand on connaît ceux avec qui on travaille au quotidien. »
Morgan Acas a une réponse bien plus simple, mais qui s'avère tout aussi compliquée à gérer, maintenir une vie de famille. Une double vie qu'il est dur de concilier quand on est une jeune Start-up.
Faire ses preuves, se faire un nom, trouver des investissements, se rendre aux événements clés, autant dire qu'il est inutile de compter les heures et de penser à prendre des vacances dans ces moments-là.
Pour terminer notre interview, nous nous sommes amusés à poser une question assez particulière :
Si demain vous êtes élu président, quelle est la première mesure que vous allez prendre pour l'entrepreneuriat en France ?
Voici les idées principales qui pourraient donc être mises en place par le gouvernement si ces trois entrepreneurs étaient à la tête de l'état dès demain :
[author title= »Morgan Acas, co-fondateur de ROMY Paris » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/Morgan-acas.jpg »]« On pourrait ne prendre que des ministres entrepreneurs au sein du gouvernement »[/author]
[author title= »Christophe Guionet, fondateur de Novathings » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/christophe-guinet.jpg »]« Il faudrait exonérer de charges salariales les startups qui ne font pas de chiffre d'affaires, ce qui permettrait d'investir dans la création d'emplois »[/author]
[author title= »Pascal Galacteros » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/Pascal-Galacteros.jpg »]« Pourquoi pas imaginer des contrats séduisants pour les employés tout en donnant des flexibilités à l'employeur »[/author]
À l'issue de ces interviews, nous avons alors retenu trois mots pour décrire le CES : Rencontre, reconnaissance et notoriété.
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