L'internet des objets est source de bien des transformations. La gestion de la chaîne logistique ou supply chain en anglais profite de ce bouleversement. Voici cinq startups qui utilisent l'IoT dans ce but.
Roambee, un boitier connecté pour suivre ses colis
Roambee est une jeune entreprise fondée en 2014 à Santa Clara en Californie. Elle propose deux types de service dans la supply chain : le suivi d'expédition et le suivi d'engins sur le terrain. Pour ce faire la startup a développé un boitier connecté doté de 8 capteurs (température, GPS, humidité, choque, exposition à la lumière, tentative de vol, inclinaison, pression de l'air, et brouillage GPS) afin de s'adapter à pratiquement toutes les conditions.
La batterie peut tenir 90 jours sans charge et la société annonce une durée de vie de 3 ans. Les données sont récupérées et envoyées à une plateforme logicielle afin de les analyser et les visualiser. Roambee propose également un API de suivi en temps réel. Sur le tableau de bord, les clients reçoivent des informations précises quant aux conditions d'expédition et la géolocalisation de leurs biens. La startup spécialisée dans la supply chain a séduit les investisseurs à la fin de l'année 2016. Elle a annoncé une levée de fonds de 4,1 millions de dollars en janvier 2017.
Wyres, le spécialiste de la géolocalisation en intérieur
Les jeunes entreprises françaises veulent également briller dans la supply chain. Wyres est une startup grenobloise fondée en 2015. Les beacons utilisés disposent des capteurs similaires à l'entreprise cité ci-dessus, mais contrairement à Roambee, Wyres s'occupe de la géolocalisation en intérieur des colis et des palettes. Ce n'est donc pas exactement la même technologie qui est utilisée.
En effet, Wyres fait appel à plusieurs technologies pour assurer la géolocalisation la plus fine possible des équipements et des produits sur un site. LoRa, Bluetooth Low Energy, Ultra WideBand, ou encore ondes radio, les efforts techniques déployés sont importants. Cependant, Wyres assure une simplicité de configuration pour ses clients en proposant de connecter les “assets” à sa propre plateforme Cloud. De plus, les mises à jour “Over The Air”, sans besoin de retirer le beacon de son lieu d'utilisation, et l'autonomie de cinq années assurent la fiabilité nécessaire aux industriels adressés.
Omni-Id, des étiquettes RFID très solides pour la supply chain
Retour aux États-Unis avec Omni-Id. L'entreprise fondée il y a 10 ans a levé 21 millions de dollars en janvier 2016. Il faut dire qu'elle dans ce laps de temps, la startup new-yorkaise est devenue une des leaders mondiales sur le marché de l'étiquette RFID. Elle propose ses offres en direction de différents secteurs et la supply chain est forcément un moteur de croissance.
Pourtant, l'étiquette RFID n'est pas le produit le plus séduisant sur le marché de la supply chain. La force d'Omni-Id réside dans sa capacité à utiliser cette technologie dans des milieux extrêmes comme au contact du métal et des liquides.
Certains de ses équipements peuvent résister à des températures allant jusqu'à 235 degrés Celsius. Ainsi les étiquettes peuvent être directement placées sur les containers et résister aux conditions difficiles d'un transport maritime ou les installer directement sur une pièce. Le tag communique avec un dispositif placé dans son rayon d'action et les informations sont gérées depuis une plateforme logicielle Cloud dédiée ou il peut être scanné manuellement. Omni-Id permet également d'automatiser l'inventaire et de géolocaliser les biens à l'aide de tags actifs. Cette solution de supply chain à bas coût et facilement déployable attire les clients et donc les investisseurs. Depuis 2007, Omni-Id a levé 44 millions de dollars.
KeepTruckin, suivre ses flottes de camions et ses chauffeurs
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Comme son nom l'indique, KeepTruckin offre une solution de suivi des flottes de camions. Ici, l'appareil de localisation est un boitier ELD (Electronic Loging Device), qui se branche sur une des prises diagnostics de l'engin routier. Cette startup fondée en 2013 à San Francisco permet une simplification du suivi des flottes puisque son boîtier se connecte au smartphone du conducteur depuis une application iOS ou Android. Ainsi, le transporteur peut savoir à n'importe quel moment où se trouvent les camions qu'il exploite et connaître le temps de conduite restant du chauffeur.
Ce dernier est également prévenu quand il s'approche de la limite de nombre d'heures autorisée sur la route. Le transporteur peut paramétrer depuis l'application le planning de ses salariés, leur envoyer des messages, savoir la distance parcourue, la consommation de carburant et même recevoir des notifications en cas d'infractions du Code de la route. Pour l'instant disponible au Canada et aux États-Unis, l'offre de KeepTruckin fonctionne sous le modèle du freemium. l'application de supply chain est gratuite et deux solutions mensuelles sont proposées : une à 20 dollars par mois par camion et une seconde à 30 dollars par mois par camion. KeepTruckin intéresse fortement les investisseurs puisque la startup a levé 18 millions de dollars le 18 mai dernier.
Zipline, livrer des médicaments à l'aide de drones autonomes
On ne quitte pas San Francisco avec la startup Zipline. Bien différente des entreprises de supply chain citées jusqu'alors, cette dernière créée en 2014 veut pallier la difficulté rencontrée par deux milliards de personnes dans le monde à accéder aux médicaments et aux équipements. En effet, les terrains difficiles et le manque d'infrastructure ne permettent pas de délivrer ces biens facilement.
Pour ce faire, Zipline conçoit des drones aériens autonomes pouvant aller jusqu'à 100 km/h. Ils transportent des médicaments, des vaccins, ou encore des poches de sang dans les zones difficiles d'accès. Les médecins ou infirmiers sont prévenus par SMS et sont déposés à proximité de leur lieux de travail en 15 minutes. Un opérateur surveille le trajet par le biais d'une balise GPS.
Si le projet semble de prime abord difficile en place, Zipline a déjà levé 12 millions de dollars et établi un partenariat avec le gouvernement du Rwanda afin de livrer 20 hôpitaux et centres de soins. La startup compte également adresser ses services aux villes rurales des États-Unis.
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