Des scientifiques du Nara Institute of Science and Technology (NAIST) ont utilisé un projecteur et une caméra synchronisés pour produire une interface de type écran tactile sur une surface plane. Comme la caméra n'enregistre les doigts de l'utilisateur que lorsqu'ils sont en contact avec la surface, il n'est pas nécessaire d'ajouter des caméras, des capteurs de profondeur ou des sources lumineuses. Ces travaux pourraient déboucher sur des systèmes de projection portables permettant de créer de grands écrans interactifs presque partout.
La vie de tous les jours regorge d'appareils portatifs qui affichent des vidéos et acceptent les entrées tactiles. Il s'agit notamment des smartphones, des tablettes ou même du lecteur de carte de crédit de votre magasin local. Cependant, les interfaces à écran tactile de grande taille restent coûteuses et lentes à réagir. Les systèmes de projection actuellement disponibles nécessitent plusieurs détecteurs, car une seule caméra ne peut généralement pas distinguer la profondeur.
Aujourd'hui, une équipe de scientifiques du NAIST a créé un système qui n'utilise qu'une seule caméra. Les caméras typiques observent une situation tridimensionnelle comme un plan bidimensionnel. Ainsi, même si le dispositif détecte la position du bout d'un doigt, il est difficile de savoir s'il touche la surface ou s'il plane au-dessus, explique l'auteur principal Yasuhiro Mukaigawa.
Tables écrans tactiles : comment ça marche ?
Les chercheurs ont tiré parti de la fonction « slope disparity gating ». Une fonction dans laquelle le projecteur qui balaie la table se syncronise avec la caméra. De ce fait, il ne capture que la région située légèrement au-dessus de la surface. Grâce à un algorithme de traitement d'image dédié, le toucher d'un doigt a pu être localisé avec une grande efficacité. Comme la même source lumineuse est utilisée pour produire la vidéo projetée et pour détecter le toucher, l'algorithme n'a pas été trompé par l'image projetée.
« La méthode développée dans cette étude sera utile pour produire un écran tactile sur n'importe quelle surface plane. À l'avenir, nous espérons pouvoir l'étendre pour inclure des opérations sans contact. On envisage même d'ajouter la reconnaissance des gestes », explique M. Mukaigawa. En outre, comme la méthode ne capture que la région située légèrement au-dessus de la surface, les problèmes de confidentialité sont réduits, car les visages humains et autres détails d'identification ne sont pas du tout enregistrés.
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