Les clients américains de Kaspersky ont récemment découvert une surprise : leur antivirus s'est transformé en un tout nouveau logiciel, UltraAV. La mise à jour automatique a provoqué des réactions mitigées, certains utilisateurs s'éveillant avec un nouveau programme installé sans leur consentement.
Un remplacement inattendu qui dérange les utilisateurs
Des utilisateurs de Kaspersky ont exprimé leur frustration après avoir constaté la disparition de leur logiciel antivirus, remplacé par UltraAV. D'ailleurs, cette mise à jour automatique a été réalisée sans avertissement clair, selon plusieurs témoignages partagés sur Reddit. Parmi eux, un utilisateur a indiqué qu'il avait découvert la suppression complète de Kaspersky, remplacé pendant son sommeil par UltraAV et UltraVPN.
D'autres utilisateurs ont fait part d'expériences similaires en affirmant ne pas avoir été informés de cette modification. Ce remplacement imposé a suscité de vives réactions. Certains regrettent l'absence de choix et dénoncent une méthode qu'ils jugent intrusive. Cela affecte la confiance accordée à la marque.
Un changement imposé après l'interdiction américaine
Ce passage vers UltraAV intervient après une décision récente du gouvernement américain. Effectivement, en juin dernier, les États-Unis ont interdit la vente du logiciel Kaspersky en invoquant des risques de sécurité. Le ministère du commerce a fixé au 20 juillet la date limite de vente du logiciel. Cette décision autorise néanmoins des mises à jour jusqu'au 29 septembre pour les clients existants.
Ainsi, Kaspersky a dû trouver une solution. D'ailleurs, il s'est associé à Pango, une entreprise américaine de cybersécurité propriétaire d'UltraAV, pour assurer la continuité du service. Cette transition a surpris les clients, et malgré les explications fournies, certains s'estiment lésés par l'absence de consultation préalable.
Une collaboration avec UltraAV qui ne satisfait pas tout le monde
Selon un message publié par Kaspersky, cette transition aurait été réalisée pour éviter toute interruption de protection. Cependant, plusieurs utilisateurs estiment que cette démarche n'a pas respecté leur droit de choisir. Parmi eux, Avi Fleischer, ancien revendeur officiel de Kaspersky, a exprimé son mécontentement. Il déplore que Kaspersky ait imposé une désinstallation forcée de ses produits.
De plus, Rob Joyce, ancien directeur de la cybersécurité à la National Security Agency, a également réagi sur les réseaux sociaux. Il a qualifié ce remplacement de forcé en ajoutant que Kaspersky avait pris un contrôle total des machines concernées. Ce fait a soulevé des inquiétudes quant à la gestion des données personnelles des utilisateurs.
Les clients déconcertés cherchent des réponses de Kaspersky
Face à cette situation, certains clients ont choisi de désinstaller UltraAV et rejettent donc la transition imposée. Sydney Harwod, porte-parole de Pango, a notamment assuré que tous les clients avaient été informés de cette migration dès septembre. Cependant, il semble que ce message n'ait pas été entendu par tous, comme en témoignent les nombreuses plaintes sur les forums et réseaux sociaux.
Ce changement imposé illustre les défis auxquels font face les utilisateurs en matière de cybersécurité. Alors que les entreprises prennent des décisions pour protéger leurs clients, la manière dont ces actions sont communiquées et mises en œuvre reste cruciale pour maintenir la confiance. Les utilisateurs de Kaspersky se retrouvent donc à la croisée des chemins, certains cherchent à comprendre pourquoi ce changement s'est imposé à eux, sans leur accord explicite.
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