La 5G continue de se déployer, mais il est crucial de préparer dès maintenant l'arrivée de la 6G. En mai 2024, la NTIA a d'ailleurs demandé des commentaires sur le développement des systèmes 6G. Bien que la demande initiale n'aborde pas les problèmes de spectre, il est évident que chaque nouvelle génération utilise davantage de spectre.
Les enjeux du spectre pour la 6G
Andrew Thiessen, président du groupe de travail sur le spectre de la NextG Alliance, a souligné l'importance de ce dernier. Le spectre est l'élément vital de tout le haut débit mobile commercial, a-t-il déclaré. Effectivement, sans spectre disponible, la progression vers une connectivité omniprésente est freinée.
La NextG Alliance, sous l'initiative de l'ATIS, a publié un livre blanc sur les besoins futurs en spectre pour la 6G. Ce document indique notamment que l'évolution du haut débit mobile s'accompagne d'une augmentation de l'efficacité et de la quantité de spectre utilisé.
Les besoins en spectre en Amérique du Nord
L'étude de l'ATIS se concentre sur les besoins en spectre de l'Amérique du Nord. Les bandes de fréquences ciblées sont par exemple 3,1-3,45 GHz, 7,125-8,5 GHz et 12,7-13,25 GHz. Les déploiements de macrocellules rurales nécessitent moins de spectre, tandis que les macrocellules urbaines en nécessitent le plus.
Pour la 6G, l'ATIS estime que 1 070 MHz seront nécessaires dans la bande inférieure de 3 GHz. En outre, 1 019 MHz à 7,125-8,5 GHz et plus de 2 100 MHz à 12,7-13,25 GHz seront nécessaires pour atteindre les KPI visés. Ces chiffres reflètent les caractéristiques des KPI pour diverses applications, mais ne sont pas des besoins pratiques.
La Conférence mondiale des radiocommunications
La Conférence mondiale des radiocommunications (CMR) joue un rôle crucial dans l'harmonisation des bandes de fréquences. La CMR-23, tenue en décembre 2023, a d'ailleurs harmonisé les bandes existantes et ajouté de nouvelles bandes pour le haut débit sans fil.
Un des points clés de la CMR-27 est l'identification de plusieurs bandes supplémentaires pour les IMT. Les bandes 4,4-4,8 GHz et 7,125-8,400 GHz font l'objet d'étude pour une utilisation potentielle dans différentes régions. La bande 14,8-15,35 GHz sera également considérée dans toutes les régions.
La nécessité d'une approche proactive
L'augmentation du trafic sans fil et la complexité de l'attribution du spectre nécessitent une approche proactive pour la 6G. La 6G promet une capacité supérieure et une latence réduite pour des applications avancées comme la réalité virtuelle et les véhicules autonomes. De plus, elle doit soutenir une explosion d'appareils intelligents dans divers environnements.
La 6G représente une nouvelle ère pour la connectivité mobile, nécessitant une planification proactive et une gestion efficace du spectre. Les décisions prises aujourd'hui façonneront l'avenir de nos communications et de nos technologies. La NTIA et l'ATIS jouent des rôles cruciaux pour s'assurer que la 6G répondra aux besoins croissants en connectivité et en applications avancées.
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