Le Hub de BPI France a publié vendredi dernier un mapping rassemblant les startups françaises “qui font la Smart City”. La ville durable est particulièrement mise en avant.
200. Elles sont 200 startups françaises à figurer sur le mapping concernant la Smart city préparé par le Hub de la Banque Publique d'Investissement,( BPI France), détenue à 50 % par l'État. Ce paysage ne compte pas les 130 sociétés innovantes sélectionnées dans la sous-catégorie mobilité urbaine.
Le Hub, c'est “la plateforme de connexions entre grands groupes et startups” comme on peut le lire sur le site web de BPI France. Cette publication n'a rien d'anodin. Il suffit d'observer l'organisation de ce paysage pour s'en rendre compte. Deux tiers de l'espace sont occupés par les startups de la “Sustainable City” ou la ville durable en bon français. Les jeunes entreprises sont réparties en deux grandes catégories : environnement et énergie.
Les startups de la ville durable, très nombreuses
Dans la première, on retrouve les startups de la gestion des déchets, de la gestion de l'eau, de la qualité de l'air, de l'agriculture urbaine, mais aussi celles qui conçoivent des matériaux innovants. Ce n'est pas souvent qu'un tel paysage prend en compte ces deux dernières dimensions de manière aussi précise.
Bien que plus importante, la sous-partie énergie s'avère plus classique. Elle rassemble les jeunes pousses actives dans des domaines comme l'efficacité énergétique, l'éclairage intelligent, les énergies renouvelables et le stockage de ces précieuses ressources.
Cet attrait pour la ville durable en France semble à mettre en avant selon les membres du Hub de BPI France. Les auteurs de ce mapping n'oublient pas cependant de mettre en avant de nombreuses entreprises dans les catégories : mobilité, smart building, planning urbain dirigé par les données, connectivité, logistiques, gouvernance intelligence et Civic Tech, ainsi que la sécurité physique. Un mapping sera bientôt dédié aux bâtiments intelligents
Des secteurs créateurs d'emplois
Au-delà de la mise en avant du savoir-faire français dans ces domaines, le document pointe la croissance de la ville durable à un moment où le traitement des sujets chauds ayant attrait à l'écologie sont repoussés par l'État à une date ultérieure. Il est plus facilement question de l'interdiction des voitures essence en 2030 que de la gestion du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Il faut dire que la problématique de l'emploi occupe grandement le gouvernement en ce moment même. Mais le dynamisme des entreprises de la ville durable n'est-il pas une preuve que l'écologie est créateur d'emploi ? Le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot dans un entretien publié dimanche dernier dans le JDD affirme : “[…] sur les hydrocarbures, on estime que d'ici à 2040, quelques milliers d'emplois seront concernés ; alors que plusieurs centaines de milliers d'emplois seront créées avec la rénovation des bâtiments et le développement des énergies renouvelables.”
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