La Chine a lancé il y a peu son programme consacré aux villes intelligentes. La voiture autonome y aura une place d'envergure. Sur 290 projets pilotes de Smart Cities, 93 d'entre eux impliquent des véhicules sans chauffeur.
Le concept de smart city plaît particulièrement aux grosses municipalités. Cette affirmation est particulièrement vérifiable en Chine où 290 projets pilotes sont en cours ou en préparation. Parmi les technologies les plus appréciées par les dirigeants de ces programmes, l'intelligence artificielle et la mobilité. Le site de presse chinois South China Morning Post que 93 des projets portent sur la voiture autonome et ses dérivés.
La voiture autonome, un moteur financier en Chine
Dans ces projets, la notion de connectivité est prise très au sérieux. Il ne s'agit pas simplement de mettre en circulation des véhicules, mais de les interconnecter avec les infrastructures de la ville intelligente.
Pour les municipalités, une telle technologie est une aubaine, car elle permet de diminuer la pollution atmosphérique en misant sur l'énergie électrique, de désengorger le trafic routier et surtout de créer de nouvelles sources de revenues. En effet, la voiture autonome annonce une ère de partage et du renforcement des infrastructures de transports en commun.
Il faut donc imaginer les modèles économiques de demain afin d'accomplir “la prophétie” d'un marché qui rapportera 1 billion de dollars dans le monde selon le South China Morning Post.
Le média précise que la ville de Shanghai a lancé en juillet, le premier centre de pilotage pour voiture autonome qui accueille environ 200 véhicules sur une piste fermée d'environ 15 kilomètres de long. Cette zone de test simule une trentaine d'environnements pour mettre à l'épreuve les caméras, les systèmes de communications et les radars des véhicules autonomes.
Par ailleurs, les dirigeants chinois espèrent construire un réseau pour voiture autonome couvrant 100 kilomètres carrés d'ici 2020 à Shanghai.
Les entreprises suivent le mouvement
Cette course à la voiture autonome engagée par le gouvernement concerne également l'industrie automobile. Des startups veulent surpasser les constructeurs traditionnels dans ce secteur, notamment dans l'apport de solutions électriques de qualité.
Future Mobility entre dans cette catégorie. Fondé en mars 2016 par des anciens dirigeants allemands de chez BMW et Nissan, ce constructeur a dévoilé en septembre dernier sa marque Byton. Présent en Allemagne, aux États-Unis, et en Chine, il dévoilera sa première voiture autonome lors du CES 2018 à Las Vegas, du 9 au 12 janvier prochain.
De son côté, le fabricant chinois Nio présentera l'EP9, une voiture autonome taillée pour la course. Enfin, Baidu, un géant du Web chinois,a lancé un fonds d'investissement d'un montant de 1,5 milliard de dollars consacré à cette technologie. La Chine devient clairement un moteur pour cette industrie parce qu'elle réunit acteurs et consommateurs à grande échelle.
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