Waymo, la filiale parente de Google spécialisée dans la voiture autonome ne veut plus laisser le volant aux humains. La conduite semi-autonome est trop dangereuse selon le PDG John Krafcik.
Waymo s'est illustré de bien différentes manières depuis quelque temps. Tandis que son procès contre Uber n'en finit pas de défrayer la chronique, la filiale de Google spécialisée dans la conduite autonome poursuit ses choix technologiques. Après avoir publié un rapport sur la sécurité de ses véhicules autonomes, Waymo a confirmé auprès de Reuters lundi dernier avoir mis fin au développement de la fonction Autopilot, un système de conduite semi-autonome de niveau 3 comme celui utilisé par Tesla et ceux développés par bon nombre de constructeurs automobiles.
Les dangers de la conduite semi-autonome
Dans ce cas de figure, le conducteur dispose d'un pilotage automatique et il peut reprendre la main sur le véhicule si nécessaire. Waymo le juge inefficace et dangereux. La décision de ne pas intégrer cette technologie dans ses véhicules a été prise à la suite de nombreux tests effectués ces cinq dernières années.
Selon John Krafcik, le PDG de Waymo, l'arrêt du développement de cette technologie est directement lié aux résultats de ces tests : “Ce que nous avons constaté est plutôt effrayant” a-t-il déclaré lors d'une visite d'un centre d'essai de l'entreprise.
Waymo est prêt à déployer ses véhicules autonomes
La fonction AutoPilot équivalente à la conduite autonome de niveau 3 serait trop dangereuse, car synonyme de pertes d'attention. C'est ce que l'étude des vidéos de pilotes cobayes a révélé. Ces derniers devaient reprendre le volant au moment du retentissement d'un signal sonore.
Waymo veut donc se concentrer sur le développement de la conduite totalement autonome. Pour ce faire, elle a mis à disposition des habitants de la ville de Phoenix en Arizona une flotte de véhicules autonomes circulant sur un circuit prédéfini. L'entreprise vient également de passer un partenariat avec AutoNation, le numéro 1 des concessionnaires automobiles aux États-Unis. Il sera en charge de la maintenance des Chrysler Pacifica équipées par la filiale de Google. Le lancement commercial serait “vraiment tout près” selon les propos de John Krafcik auprès de Reuters.
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