Une étude clinique concernant l'apport des wearables dans la perte de poids vient d'être publiée. Une chose est sûr, elle ne va pas plaire aux fabricants de bracelets connectés.
L'Université de Pittsburgh en Pennsylvanie fut le théâtre d'une étude clinique entre 2010 et 2012. L'objectif tester l'apport des wearables dans un programme de perte de poids dédiés à des personnes atteintes d'obésité. Le journal of the American Medical Association, une revue scientifique internationale de renom, a publié hier le résultat de cette expérience.
Les chercheurs voulaient savoir si le fait d'équiper des patients de bracelets connectés améliorerait leur motivation. Ils ont suivi un procédé bien particulier. Dans ce laps de temps, 2 ans, 471 patients adultes âgés de 18 à 35 ans ont été choisis de manière aléatoire.
Une méthodologie précise
Les participants devaient suivre un régime alimentaire bas en calorie, ont leurs a prescrit une augmentation de l'activité physique, et participaient à des séances de conseils de groupe. Après les 6 premiers mois de diète, les médecins ont ajouté des sessions des téléconseils, des messages d'encouragement, et l'accès aux données de l'étude depuis un site Web.
Ils ont séparé les patients en deux groupes : l'un conserve ce programme, dans le second les membres ont reçu un bracelet connecté BodyMedia Fit Core accompagné d'une interface Web et smartphone pour suivre leurs données de santé et leur progression physique.
Les résultats ont été mesurés sur 24 mois, sur des intervalles de 6 mois. L'objectif était de mesurer l'évolution des deux groupes à 24 mois, dans un premier temps en ne prenant que la seule mesure du poids. La seconde hypothèse inclut la composition corporelle, l'activité physique et fitness, ainsi que le régime alimentaire suivit.
Résultat, les personnes équipées du bracelet ont perdu moins de poids que ceux dans le groupe standard : le premier cité a perdu en moyenne 3,5 kg contre 5,9 kg pour le second.
Les constructeurs de wearables sur la défense
Un porte de parole de Jawbone, propriétaire de BodyMedia a réagi à cette publication auprès du Daily Mail :
« Les résultats de cette étude ne suggèrent pas que les wearables ne devraient pas être utilisé pour perdre du poids. En fait, elle démontre que les deux groupes ont réussi à perdre des kilos. Cette technologie permet de combler le fossé entre ceux qui peuvent bénéficier de traitements intensifs contre le surpoids et les nombreuses personnes qui n'ont pas les moyens d'en bénéficier ».
Le concurrent majeur Fitbit a également réagi arguant que l'objet utilisé n'était pas moderne et qu'il se limitait seulement à la collecte automatique de données :
« la plupart des wearables aujourd'hui, notamment ceux de Fitbit vont bien plus loin que la collecte des données offrant des informations individualisées en temps réel, un système de motivation par les réseaux sociaux, et des conseils sur leur santé. Nous mettons fortement en garde contre toute conclusion hâtive concernant les résultats de cette étude en rapport avec l'ensemble de la filière. »
Oui, la prudence est de mise, et des tests peuvent être reconduits avec les équipements actuels. Le responsable de l'enquête, le docteur John M. Jakicic l'admet lui-même. Mais il questionne également la précision des bracelets. Celui utilisé était le plus précis avec seulement 9 % d'erreur d'après une enquête de son confrère Lee Jim Kim.
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