Les objets connectés à porter sont nombreux pour les particuliers. Et dans le milieu industriel ? Ces entreprises prouvent que les wearables professionnels sont des outils très intéressants dans ces différents métiers.
ProGlove, des gants connectés pour la supply chain
Nous avons à plusieurs reprises évoqué le cas de ProGlove. Cette entreprise allemande basée à Munich propose des gants connectés surmontés d'un lecteur de code-barre. Ces derniers proposent des commandes intuitives. Il suffit d'appuyer sur son index pour enclencher la fonction principale ou effectuer un geste digne de Spiderman dans certains cas. Pourquoi utiliser ces wearables professionnels ?
Des entreprises comme BMW, John Deere ou DHL ont rapidement compris les avantages de l'un de ces wearables professionnels. En effet l'opérateur gagne en souplesse d'utilisation et en rapidité pour “picker” des items dans un inventaire, valider la fabrication d'une pièce de voiture ou d'un tracteur, etc. ProGlove a levé au total 2,2 millions d'euros et a déjà distribué plus de 1000 paires principalement dans des sites industriels allemands.
Optinvent, l'alternative française aux Google Glass
Retour en France avec Optinvent, plus précisément à Rennes où l'entreprise développe et commercialise depuis 2007 ses lunettes connectées de réalité augmentée. Le dernier modèle nommé Ora 2 est un véritable couteau suisse parmi les wearables professionnels. Basées sur un système d'exploitation Android, elles permettent d'accéder à plusieurs fonctionnalités essentielles : visionner des vidéos, accéder à des documents, commande vocale, filmer son environnement, se connecter à distance, etc.
Pesant seulement 90 grammes, ces lunettes assurent une autonomie gestuelle du porteur. Toutes ces fonctionnalités permettent à la Ora 2 de faciliter la téléassistance des opérateurs. Vendu à 699 euros, ce modèle réservé aux professionnels est la véritable alternative au Google Glass 2, toujours en développement. Optinvent développe également des wearables professionnels adaptables à des casques de chantier.
Sensoria : les wearables professionnels sont aussi pour les sportifs
Sensoria est une entreprise américaine basée à Redmond, près de Seattle. Depuis 2010, elle développe des vêtements connectés destinés aux sportifs. Accessibles à la plupart des bourses, ses produits sont néanmoins utilisés comme des wearables professionnels. En effet, les vêtements Sensoria sont équipés de différents capteurs pour mesurer les performances des sportifs pendant l'effort. La société s'adresse particulièrement aux coureurs qui peuvent utiliser l'ensemble Running System. Il se compose d'une paire de chaussettes et d'un T shirt. Les deux vêtements sont dotés de capteurs. Le T-shirt embarque un petit boitier contenant un capteur cardiaque, tandis que les chaussettes sont surmontées d'un bracelet de cheville qui permet de calculer la distance de foulée, mais aussi d'observer l'allure du sportif.
L'application se base également sur le smartphone pour compléter les informations données aux coureurs. Cette dernière ne fournit pas simplement un tableau de bord. Les porteurs peuvent bénéficier de conseils en temps réel par le biais des écouteurs du téléphone. Pour cela, Sensoria a développé un Bot (une IA) personnalisé qui réagit aux événements de la course. Par ailleurs, des vidéos sont envoyés au porteur afin de se perfectionner.
RB3D et son ExoPush : un râteau de chantier robotisé
RB3D est une société auxerroise fondée en 2001. Elle développe des cobots, des robots qui assistent les humains dans leur tâche quotidienne. Sa dernière machine entre dans la catégorie exosquelette et est un des wearables professionnels intéressants à connaître. L'ExoPush consiste en un râteau à goudron robotisé. Il a été imaginé avec l'aide des ingénieurs de Colas, la célèbre entreprise de BTP. Monté sur un harnais, l'opérateur dispose d'une poignée à l'arrière pour pousser ou tirer le râteau fixé sur un piston robotisé. Une béquille permet d'obtenir la stabilité de l'appareil pendant le travail. Selon les calculs de RB3D, l'ExoPush permet de développer cinq fois la force imprimée par le porteur.
L'opérateur travaille ainsi plus vite, mais surtout il protège son dos, car l'appareil le maintient dans une position qui minimise l'effort sur cette partie du corps. Après trois itérations, l'engin est passé de 42 kilogrammes à 12 kilogrammes. En revanche, le prix accuse le poids du développement technologique, il faudra débourser 20 000 euros pour se procurer l'ExoPush.
SolePower, des chaussures de sécurité connectées convoitées par l'armée
Les chaussures connectées s'adressaient jusqu'alors aux sportifs. Il fallait des wearables professionnels de ce type pour les ouvriers qui doivent protéger non seulement leurs pieds, mais aussi leur personne. SolePower est une des nombreuses entreprises lancées dans la course à la chaussure connectée.
Elle développe un modèle destiné aux milieux industriels. Équipées de capteurs de température, de chocs, d'une balise GPS, de lampes LED et d'une connexion cellulaire, les chaussures de SolePower sont réellement utiles pour les travailleurs isolés. Elles aident à repérer quand l'opérateur est soumis à des conditions de travail trop difficile. Les SolePower détectent la fatigue et les chutes du porteur. Par le biais des lampes, l'on peut envoyer des messages à distance. En cas d'un choc, le télé surveillant reçoit une alerte sur l'application dédiée.
La question à 1 million d'euros : faut-il recharger ses chaussures ? Non, car les SolePower sont conçues selon le principe de la charge piézoélectrique, il suffit de marcher pour retrouver de l'énergie électrique. Pour l'instant, les prototypes ne sont pas accessibles aux professionnels. En effet, l'armée américaine a investi 1 million de dollars dans l'entreprise et souhaite les tester en entraînement, puis sur le terrain.
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